Theranos supprime près de la moitié de ses effectifs

Forcée d'abandonner le déploiement d'Edison, une technologie de tests santé, dont la fiabilité laisse à désirer; la startup américaine supprime 41% de ses effectifs. Pour se relancer, Theranos compte sur le "minilab", un équipement miniaturisé et automatisé de tests sanguins.
Les autorités américaines ont interdit à Elizabeth Holmes de posséder, opérer ou diriger tout laboratoire pendant au moins deux ans, mais Theranos a fait appel de cette décision.

Theranos continue à se restructurer à la hâte. La startup américaine a annoncé en fin de semaine dernière le licenciement de 155 personnes. La société dirigée par Elizabeth Holmes a attribué ces licenciements à un "réalignement" de ses opérations. Elle supprime ainsi 41% de ses effectifs totaux, et ne comptera plus désormais que 220 personnes alors qu'elle en employait encore environ 800 en août dernier.

Aujourd'hui, Elizabeth Holmes mise quasiment tout sur le "minilab", un équipement miniaturisé et automatisé de tests sanguins pouvant tenir sur un bureau. L'appareil est censé effectuer plusieurs tests à partir d'échantillons de sang de taille modeste. Elizabeth Holmes assure que ces appareils peuvent diagnostiquer le virus Zika.

Mais l'avenir est incertain pour Theranos. Dévoilé début août, le "minilab" n'a pas encore obtenu l'aval de la FDA, l'agence américaine de l'alimentation et de la santé. Ce feu vert est obligatoire pour que le produit puisse être vendu sur le marché américain.

Des milliers de tests non-valables

Elizabeth Holmes avait séduit des investisseurs de renom grâce à une technologie censée être capable d'effectuer plusieurs centaines de tests sanguins en un temps record, avec une faible quantité de sang et des prix défiant toute concurrence.

Mais Theranos a été forcé de changer de stratégie suite à la remise en question de l'efficacité de sa plateforme Edison. En juin, la startup a avoué aux autorités américaines que les dizaines de milliers de tests effectués en 2014 et 2015 avec Edison étaient non valablesDes patients étaient donc susceptibles de recevoir des résultats erronés. Et cela a pu induire en erreur des médecins dans leur prise de décision.

Les autorités américaines ont alors interdit à Elizabeth Holmes de posséder, opérer ou diriger tout laboratoire pendant au moins deux ans, mais Theranos a fait appel de cette décision. En octobre, la startup avait décidé de fermer ses laboratoires cliniques et les centres Theranos, licenciant alors 340 salariés (40% de ses effectifs).

(J-Y.P avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 09/01/2017 à 17:39
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Une licorne soi-disant.....en fait une vaste escroquerie......

à écrit le 09/01/2017 à 12:01
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La recherche publique a été dépecée par les politiciens afin de les offrir aux multinationales pour nous fabriquer des essuies glaces qui se déclenchent tout seuls et des frigos qui commandent à notre place via internet entre nombreuses trouvailles i...

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