Suez Environnement candidat pour l'eau francilienne face à Veolia

Par latribune.fr  |   |  340  mots
Suez Environnement s'est porté candidat au prochain appel d'offres pour la distribution d'eau en Ile-de-France, actuellement gérée par Veolia, dans une lettre adressée aux maires des communes concernées.

Suez Environnement s'est porté candidat au prochain appel d'offres pour la distribution d'eau en Ile-de-France, dans une lettre adressée aux maires des communes concernées, a déclaré à l'AFP une porte-parole, confirmant une information des "Echos". L'appel d'offres, qui sera international, doit être lancé au printemps 2009.

Aujourd'hui, le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif) est lié à Veolia dans la plus importante délégation de service public d'Europe, d'un montant de plus de 350 millions d'euros, avec 1 million de mètres cubes d'eau distribués chaque jour à 4,2 millions de Franciliens, rappellent Les Echos.

Les 144 communes membres du Sedif doivent voter le 11 décembre sur le futur mode de gestion du syndicat, le contrat de régie dite "intéressée", en vigueur actuellement, arrivant à échéance à la fin 2010. Quatre scénarios sont à l'étude, deux en gestion directe avec régie publique, et deux en gestion déléguée au privé, précise le journal Les Echos.

Par ailleurs, lundi, le maire PS de Paris Bertrand Delanoë a fait voter par le conseil de Paris la remunicipalisation de l?eau dans la capitale, gauche et droite s'opposant frontalement sur ce "choix idéologique". Un seul établissement public (EPIC) sera créé début 2009 pour assurer toute la chaîne de l'eau, de la production à la distribution. La réforme, promise par le maire pendant la campagne des municipales, entrera en vigueur dans un an et un mois au 1er janvier 2010.

La distribution de l?eau à Paris, actuellement assurée par Veolia et GDF Suez, avait été privatisée en 1984 par Jacques Chirac.

Le maire socialiste, soutenu par sa majorité PS, PC, Verts et MRC, a revendiqué ce choix "politique et pragmatique", déjà fait par des villes comme New York, Amsterdam ou Bruxelles. L'UMP et le Nouveau Centre et indépendants ont voté contre.

La mairie s'engage à stabiliser, en euros courants, la part communale du prix de l'eau : celle-ci est facturée 2,81 euro le mètre cube (la moins chère d'Île-de-France) alors que la moyenne nationale avoisine les 3 euros.