Faut-il taxer les pétroliers qui ne répercutent pas assez vite les baisses de prix ?

Par latribune.fr  |   |  256  mots
Un député UMP vient de déposer une proposition de loi visant à taxer les compagnies pétrolières qui mettraient trop de temps - plus de trois jours - à répercuter les baisses des prix du baril sur les prix à la pompe.

Depuis son record de plus de 147 dollars le baril en juillet dernier, le prix du pétrole a dégringolé, tombant même sous les 40 dollars récemment. Mais sur votre site latribune.fr, vous êtes très nombreux à dénoncer le fait que les compagnies pétrolières et les stations-services ne répercutent cette chute qu'avec beaucoup de retard et encore très partiellement. Vos remarques s'étendent au prix du gaz, en partie indexé sur celui du pétrole, pour lequel on parle plus d'augmentation ou au mieux de stabilisation que de baisse.

Un député UMP, Jean-Michel Ferrand, sensible à ces arguments, vient de déposer une proposition de loi visant à taxer les compagnies pétrolières qui mettraient trop de temps - plus de trois jours - à répercuter ces baisses des prix du baril sur les prix à la pompe. Ils se verraient alors taxés sur les bénéfices ainsi réalisés. Ce texte a été co-signé par 47 députés UMP et Nouveau Centre. Le parlementaire rappelle toutefois que les pétroliers ne sont pas seuls en cause. En France, les deux tiers des prix de l'esence et du diesel sont composés de taxe.

Si le sujet est populaire, il est encore loin d'être d'actualité, le texte n'étant pas encore inscrit à l'ordre du jour d'un calendrier parlementaire déjà très chargé. Il risque en outre de subir le feu nourri du lobby pétrolier. Mais l'opinion publique pourrait lui donner un peu d'écho.