Gaz russe : les livraisons pourraient reprendre rapidement

Par latribune.fr  |   |  317  mots
La Russie a accepté le déploiement d'observateurs internationaux pour surveiller les livraisons de gaz russe à l'Union européenne via l'Ukraine, ce qui ouvre la voie à une reprise des fournitures gazières.

C'est finalement en toute fin de soirée de jeudi que l'accord est venu de Moscou : la Russie a accepté le déploiement d'observateurs internationaux  pour surveiller les livraisons de gaz russe à l'Union européenne via l'Ukraine. Un accord qui ouvre la voie à une reprise des fournitures gazières, selon le communiqué publié tard dans la soirée de jeudi par la présidence tchèque de l'Union européenne (UE).  La partie était loin d'être gagnée car en début de soirée, l'UE reconnaissait l'échec des négociations entre les différentes parties.

En fin d'après-midi, la Russie avait rejeté un tel déploiement, exigeant alors la présence d'observateurs russes en territoire ukrainien. Ce changement de position est intervenu lors d'entretiens entre le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre russe Vladimir Poutine.

Le communiqué ne fournit toutefois pas de calendrier pour le déploiement des observateurs, et ne précise pas non plus de date pour le rétablissement des approvisionnements.  Alors que les "détails exacts sur la réalisation de cette mission" doivent encore être finalisés, la présidence tchèque a indiqué être "assez optimiste" quant à la reprise des livraisons de gaz russe vers l'Europe dont certains pays comme la Bulgarie sont totalement privés, alors que d'autres puisent dans leurs réserves. "Des observateurs de l'Union européenne partiront pour l'Ukraine vendredi" , a assuré le porte-parole de la présidence, bien que leur utilité paraisse limitée tant que le gaz ne sera pas envoyé par l'opérateur russe Gazprom.

De nombreux pays d'Europe sont touchés par cette coupure, en pleine vague de froid. Mais les plus affectés sont ceux d'Europe centrale, comme la Bulgarie et la Slovaquie, ou des Balkans. L'UE importe 25% du gaz qu'elle consomme de Russie, dont 80% transite par l'Ukraine.