Poweo fait travailler les banques sur son avenir, un rachat par E.ON n'est pas exclu

Par latribune.fr  |   |  467  mots
Le fournisseur alternatif de gaz et d'électricité a confirmé avoir confié un mandat de conseil à des banques pour étudier différentes options stratégiques. Le titre Poweo progresse encore ce mercredi. Son PDG est l'invité ce mercredi d'un chat sur latribune.fr à 15 heures sur le thème de l'innovation face à la crise. Il n'exclut pas l'hypothèse d'un rachat par le géant allemand E.ON.

Le fournisseur alternatif de gaz et d'électricité Poweo, dont le PDG Charles Beigbeder est l'invité ce mercredi de latribune.fr à 15 heures pour un chat sur le thème de l'innovation face à la crise, cherche un repreneur, rapportait mardi Le Figaro. "Le dossier circule activement depuis deux mois et une banque a été spécialement missionnée pour cela", écrivait le quotidien, qui ne citait pas ses sources. "Ce n'est pas la première fois que l'entreprise dirigée par Charles Beigbeder génère des rumeurs de ce type, mais le dossier est aujourd'hui extrêmement sérieux", ajoutait Le Figaro. Des informations confirmées mardi soir tardivement par la direction de Poweo qui dans un communiqué reconnait que Poweo a confié un mandat de conseil à des banques d'affaires pour étudier différentes options stratégiques, dans le but d'accompagner le développement de son plan industriel et commercial. "Aucune décision n'a été prise à ce jour" poursuit le communiqué.

Invité ce mercredi sur Radio Classique, Charles Beigbeder, a déclaréqu'une offre de rachat par le géant allemand de l'électricité E.ON faisait partie des options possibles mais qu'il n'y a encore rien de concret à annoncer.

Poweo affiche une capitalisation boursière proche de 158 millions d'euros. A la Bourse de Paris, le titre a bondi mardi, gagnant 14,12% à 13,50 euros. Ce mercredi il a encore pris 11,11% à 15 euros.

Le journal ajoute que l'environnement économique difficile et "les relations notoirement délicates" entre le distributeur français et son partenaire stratégique, l'opérateur autrichien d'électricité Verbund, peuvent pousser Poweo à se mettre sur le marché. Le Figaro écrivait en outre qu'un "industriel étranger décidé à investir le créneau des particuliers pourrait être tenté" par Poweo, citant en exemple l'allemand RWE.  "Un rapprochement avec Direct Energie - l'autre principal fournisseur alternatif sur le marché français - est également évoqué. En tout état de cause, une éventuelle opération concernant Poweo n'en est aujourd'hui qu'au stade des préliminaires", selon Le Figaro.

Dans le cadre d'un partenariat stratégique avec Verbund conclu en janvier 2006, Verbund détient une participation de 30% dans le capital de Poweo, ainsi que 40% de l'ensemble des projets d'actifs de production du groupe (via Poweo Production). Le groupe autrichien dispose d'une option d'achat portant sur la participation de 60% de Poweo dans Poweo Production, exerçable uniquement en cas de changement de contrôle du groupe français. Cette option expirera en septembre 2011 ou avant si Verbund lance une OPA sur Poweo.

Le groupe français, qui développe actuellement un parc de production électrique dans le cadre de sa stratégie d'opérateur intégré, avec un objectif de 25% de ses capacités de production exploitant les différentes énergies renouvelables, comptait au 31 décembre 2008 plus de 300.000 sites clients (particuliers et professionnels confondus).