Rome renoue avec le nucléaire grâce à l'aide d'EDF

Par latribune.fr  |   |  225  mots
Les groupes énergétiques français et italien ont signé, au cours du sommet franco-italien de Rome, un accord portant sur la construction d'"au moins" quatre réacteurs nucléaires de troisième génération EPR en Italie.

Comme La Tribune l'a révélé dans son édition de lundi matin, EDF et Enel ont signé mardi un protocole d'accord sur le lancement d'une étude de faisabilité pour la construction de quatres centrales nucléaires de nouvelles génération (EPR) en Italie.

Dans un communiqué, les deux électriciens indiquent qu'ils sont également tombés d'accord pour étendre la participation d'Enel au programme nucléaire EPR d'EDF en France, à commencer par le réacteur de Penly (Seine-Maritime), dont Nicolas Sarkozy vient de lancer le projet. EDF et Enel soulignent qu'ils ont pour objectif une première centrale EPR italienne opérationnelle à l'horizon 2020.

La co-entreprise chargée de l'étude de faisabilité sera détenue à parité par les deux groupes mais Enel sera majoritaire (à 60%) dans l'opérateur des centrales italiennes, dont le tour de table pourra être ouvert à d'autres partenaires. Enel détient déjà 12,5% du premier réacteur EPR mis en chantier par EDF en France, à Flamanville (Manche), et a des options pour prendre des participations similaires dans quatre autres réacteurs.

L'accord a une durée de cinq ans et peut être prolongé. Rome avait annoncé en mai dernier sa volonté de renouer avec le nucléaire, vingt-et-un ans après y avoir renoncé lors d'un référendum, afin d'atténuer sa dépendance envers le gaz et le pétrole.