GDF Suez : Gérard Mestrallet et Jean-François Cirelli renoncent à leurs stock-options

Par latribune.fr  |   |  384  mots
Gérard Mestrallet et Jean-François Cirelli viennent d'annoncer, ce jeudi après-midi, qu'ils renonçaient à leurs stocks options pour 2008. En pleine polémique sur la rémunération des dirigeants français, GDF Suez avait confirmé l'attribution de 1,1 million de stock-options à ses deux dirigeants.

La polémique aura été de courte durée. Gérard Mestrallet et Jean-François Cirelli, respectivement numéros un et deux de GDF Suez, ont annoncé ce jeudi après-midi qu'ils renonçaient à leurs stocks options pour 2008. (retrouvez le communiqué de GDF Suez).

Un porte-parole de GDF Suez avait confirmé à Reuters, ce jeudi matin, l'attribution de 1,1 million de stock-options aux deux dirigeants du groupe, précisant toutefois que le plan de stock-options concernait aussi 8.000 collaborateurs de GDF Suez. Selon le site Mediapart, qui a révélé ces informations, cette enveloppe de stock-options représenterait 7,7 millions d'euros pour le PDG du groupe, Gérard Mestrallet, et 2,8 millions pour son vice-président, Jean-François Cirelli.

L'attribution de ces stock-options, au sein d'un groupe français dont l'Etat détient 35,7% du capital, survient en pleine polémique sur la rémunération des dirigeants de la Société générale, du Crédit agricole et de Valeo. Le porte-parole de GDF Suez a tenu à souligner que son groupe n'avait pas bénéficié, à la différence des trois autres groupes, d'aide de l'Etat français et qu'il prévoyait cette année d'embaucher 8.000 personnes en France.

Prié de réagir à cette nouvelle affaire de stock-options, Patrick Devedjian, ministre chargé de la Relance, a fait montre de prudence, s'interrogeant sur l'attitude des administrateurs de GDF Suez dans cette décision. "C'est une rémunération très, très confortable. C'est le moins que l'on puisse dire. Cela dit, l'Etat n'a pas mis de l'argent. Ce n'est pas de l'argent public", a-t-il déclaré sur RTL..

"Ce qui m'intéresse, mais je vais me renseigner un peu plus, c'est de savoir quelle a été l'attitude des administrateurs de l'Etat", a ajouté le ministre qui a souligné que le groupe était rentable: "c'est une entreprise qui gagne de l'argent. C'est une entreprise qui embauche. Que les dirigeants soient encouragés, cela ne me choque pas. Maintenant il faut que cela soit dans une mesure raisonnable".

L'annonce du versement de ces stock-options n'a fait que mettre de l'huile sur le feu alors qu'un mouvement de grève, pour obtenir des augmentations de salaires touchant les douze sites de stockage de gaz du groupe (qui emploient au total 880 salariés) et ses terminaux méthaniers, dure depuis lundi.