GDF Suez réclame une libéralisation accrue du marché de l'électricité

Par latribune.fr  |   |  235  mots
Le principal concurrent d'EDF dans le domaine de l'électricité remet nettement en cause les tarifs réglementés de l'opérateur historique. Il estime que 30% du marché français devrait être contrôlé par des distributeurs alternatifs.

S'agissant de son rival EDF, GDF Suez ne mâche pas ses mots. Lors d'un séminaire avec la presse, le groupe a estimé que d'ici 2012, au moins un tiers du marché français de l'électricité devrait revenir aux fournisseurs d'énergie alternatifs, dont il fait partie. Actuellement, EDF est l'opérateur de 97% des particuliers et 93% des entreprises en France.

"Pour nous, c'est la libéralisation complète du marché français de l'électricité qui permettra de répondre au mieux aux enjeux du secteur électrique", a affirmé Henri Ducré, membre du comité exécutif en charge de la branche énergie France. Mais il a ajouté que, pour le moment, cette solution semblait difficile à mettre en ?uvre. C'est pourquoi GDF Suez était partisan d'une "solution transitoire de compromis".

A l'heure actuelle, GDF estime que "le niveau du tarif réglementé de l'électricité ne permet pas un développement rentable pour les fournisseurs alternatifs en France". Il a appelé EDF à approvisionner en énergie l'ensemble des fournisseurs" alternatif en leur vendant l'électricité à un prix "qui leur permette de couvrir leurs coûts et de proposer des offres compétitives" par rapport aux tarifs réglementés.

Ces tarifs fixés par l'Etat sont justement dans le collimateur de la Commission européenne. Jugés trop bas, ils sont accusés de constituer une aide publique en faveur des entreprises installée en France.