Shell veut réduire la voilure en France

Par latribune.fr  |   |  255  mots
Le groupe pétrolier anglo-néerlandais prévoit de vendre 70% de ses stations-service françaises et de supprimer quelque 400 postes en France sur un total de 1.200 salariés.

Les restructurations lancées en France par le groupe anglo-néerlandais Shell vont l'amener à supprimer 400 postes d'ici fin 2010, ont déploré mardi les syndicats qui appellent, à quelques jours d'un comité de groupe, au gel de "toutes les suppressions d'emplois". "Il est inadmissible qu'une société européenne florissante continue de détruire des emplois sur le territoire national et en Europe", ont estimé les syndicats dans un communiqué, soulignant que shell a réalisé 31 milliards de dollars de bénéfices en 2008.

Le centre de recherche de Shell en France (82 postes), installé à Petit-Couronne en Normandie (huiles, graisses et bitumes) va fermer, et cette activité ira en Inde et aux Pays-Bas, a précisé la direction. Les syndicats pointent aussi des restructurations dans la filiale Butagaz et le réseau de stations-service, qui sera recentré sur les grands axes. En outre, le service aux clients (vente à distance) ira en Afrique du Sud et certaines fonctions support (services financiers, juridiques...) en Pologne, a-t-on indiqué de source syndicale, confirmée par la direction.

"La seule motivation de la direction, c'est de réduire les coûts et de délocaliser pour être plus rentable", a affirmé à l'AFP (Agence france Presse)  Fred Beurion, délégué CFDT. Les suppressions de poste se font par des départs anticipés à la retraite et des aides à la réalisation de projets personnels, mais la direction n'exclut pas des licenciements économiques.

Selon notre confrère Les Echos de ce mercredi, Shell aurait mis en vente 240 stations-service sur un total de 340 en France .