EDF a confirmé mercredi avoir autorisé les directeurs de centrales nucléaires à réquisitionner les agents grévistes, les prévisions effectuées par l'entreprise publique laissant craindre un déficit de production à la mi-juillet, suffisant pour entraîner des coupures.
"Il appartient aux directeurs des sites nucléaires de requérir par courrier les agents, à titre individuel, afin d'assurer une bonne exécution de redémarrage, dans le respect des plannings prévus", a indiqué à l'AFP une porte-parole.
Plusieurs dispositifs de réquisition existent et EDF appliquera celui d'un paiement à 100% de leur salaire pour les grévistes reprenant le travail, a indiqué la même source, selon laquelle la grève concerne moins de 250 agents sur un total de 19.000 travaillant dans le parc nucléaire.
Les arrêts de travail ponctuels, lancés depuis le 9 avril au moment du rechargement du combustible ou des opérations de maintenance, perturbent la production de six des 19 sites nucléaires français, selon la direction et les syndicats.
Les sites de Chinon, Blayais, Tricastin et Fessenheim ont décidé mardi de suspendre provisoirement l'action en fonction de décisions locales (négociations locales, décision des assemblées de personnel) et ceux de Cattenom, Belleville, Dampierre, Paluel et Cruas sont toujours en grève reconductible, selon un communiqué de la CGT mardi.
Le syndicat CGT, majoritaire chez EDF, demande une augmentation de salaire de 5% et une prime de 1.500 euros.