La demande mondiale de pétrole revue en nette baisse

Par latribune.fr  |   |  236  mots
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que l'actuelle morosité économique va continuer à peser sur la demande mondiale. Les risques d'une crise de l'offre se sont du coup réduits sans avoir totalement disparu.

Face à la conjoncture économique morose actuelle qui risque de se prolonger, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu ce lundi à la baisse ses prévisions à moyen-terme sur la demande de pétrole.

Sur la période 2008-2014, elle ne table plus que sur une hausse de la demande de 540.000 barils par jour (bpj) et non plus d'un million comme pronostiqué en décembre. Cela représente une hausse annuelle de 0,6% par an.

L'AIE a même bâti un scénario moins porteur avec une reprise de l'économie mondiale limitée à 3% par an d'ici 2012 entraînant sur la période une baisse de la demande de 140.000 bpj à moyen-terme.

Pour autant, une crise de l'offre se traduisant par un fort rebond des prix n'est pas totalement exclue, dans le pétrole mais aussi dans le gaz en raison du report, à cause de la crise, d'importants investissements tant dans l'exploration que dans la production et le raffinage.

D'ailleurs, la Société Générale a annoncé ce lundi qu'elle revoyait à la hausse de 10% ses prévisions de prix moyen du baril de pétrole en 2010 à 82,5 dollars. Il a atteint le record de 147 dollars l'été dernier avant de replonger à 30 dollars en fin d'année puis de rebondir autour des 70 dollars actuellement.

La grande banque américaine Citigroup a fait de même en portant sa prévision de 47,5 à 55,7 dollars le baril pour 2009 et de 55 à 65 dollars pour 2010.