Birmanie : les sanctions contre Aung San Suu Kyi remettent la pression sur Total

Par latribune.fr  |   |  324  mots
Les voix qui condamnent la présente de Total en Birmanie se font de nouveau entendre après les nouvelles sanctions imposées à la prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi.

Les voix qui condamnent la présente de Total en Birmanie, pays gouverné par une junte militaire, se font de nouveau entendre après les nouvelles sanctions imposées à la prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi. Nicolas Sarkozy a, lui, réclamé de "nouvelles sanctions" à l'encontre de la Birmanie notamment sur le bois et le rubis mais n'a pas parlé de Total.

A l'inverse, la secrétaire nationale des Verts, Cecile Duflot a estimé ce mercredi sur RTL que la France devait demander à Total d'"arrêter de financer la junte au pouvoir et de s'appuyer sur ce régime dans une espèce de tandem extrêmement malsain qui alimente le maintien d'un régime totalement illégitime. La pression internationale doit se renforcer et il y a une arme sur laquelle nous devons insister : c'est le rôle de Total en Birmanie".

Même analyse du député socialiste du Doubs et ex-ministre Pierre Moscovici, sur France Inter: "je demande au gouvernement et au président de la République de réfléchir à la manière dont la France peut contribuer à des sanctions internationales avec une effectivité économique pour faire une pression forte sur la junte". Il estime que la place de Total "peut être tout à fait stratégique", "une réflexion qu'il faut mener au plus haut niveau de l'Etat avec Total ".
 

L'opposition démocratique birmane, relayée en Europe, réclame la mise sous compte séquestre des revenus versés à la Birmanie par Total pour l'exploitation du champ gazier de Yadana.

L'actuel ministre des affaires étrangères, le socialiste Bernard Kouchner, avait été très critiqué pour avoir réalisé il y a quelques années un rapport sur la présence de Total en Birmanie dans lequel il dédouanait la compagnie pétrolière française et soulignait au contraire son rôle positif sur le terrain, ce que soutient d'ailleurs le groupe.