Total reste en Birmanie mais déplore la condamnation d'Aung San Suu Kyi

Par latribune.fr  |   |  194  mots
Le géant pétrolier français dit déplorer la condamnation de l'opposante à la junte birmane. Mais pas question pour lui de quitter le pays où il exploite un important gisement de gaz.

Comment réagir quand on s'appelle Total, que l'on exploite un important gisement gazier en Birmanie et que la junte au pouvoir fait une nouvelle condamner par une justice aux ordres l'opposante Aung San Suu Kyi à une nouvelle période de 18 mois de résidence surveillée ?

Le groupe français annonce qu'il "déplore la condamnation d'Aung San Suu Kyi" et qu'il a "fait part de (son) extrême préoccupation aux autorités birmanes à travers leur représentation diplomatique à Paris" avant le verdict.

Mais pas question pour autant de se retirer du pays comme le demandent certaines personnalités politiques françaises, chez les Verts ou au Parti socialiste. Le groupe français préfère mettre en avant son soutien économique aux populations locales et le fait qu'il s'il partait, il serait immédiatement remplacé par une autre groupe énergétique étranger.

Total est présent en Birmanie depuis 1992, sur le champ gazier de Yadana dont il détient 31,24%.  Ce champ représente 60% du volume des exportations de gaz de la Birmanie vers la Thaïlande. Le groupe pétrolier verse en retour 125 millions d'euros d'impôts par an à la Birmanie.