Alors qu'un reportage sur les dangers des déchets nucléaires a été diffusé lundi soir sur Arte, ses auteurs, dans un reportage paru dans Libération ont mis en cause EDF accusé de transporter de tels déchets vers la Russie pour les y stocker.

EDF a réagi en affirmant ne transporter "aucun déchet nucléaire en Russie" : "les déchets radioactifs issus du traitement des combustibles restent en France" où ils sont conditionnées et entreposés "en toute sûreté", selon une porte-parole, et ce sur le site de La Hague d'Areva, autre groupe public, spécialiste du nucléaire.

Mais EDF a aussi indiqué que "c'est seulement l'uranium recyclable, issu du traitement des combustibles des centrales nucléaires d' EDF qui est transporté en Russie pour être enrichi" selon une technologie dont disposent théoriquement les Russes - ce que Greenpeace conteste - mais pas encore les Français, qui fabriquent dans ce but la future usine George Besse II dans la Drôme. Elle doit être opérationnelle en 2012.

L'article de Libération affirme que près de 13% des matières radioactives actuellement produites en France sont stockés dans le complexe atomique de Tomsk-7, en Sibérie et que depuis le milieu des années 1990, 108 tonnes d'uranium appauvri arrivent chaque année de France pour être stockées sur un parking à ciel ouvert.

Le gouvernement a réagi ce mardi par la voix de la Secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno qui a demandé l'ouverture d'une enquête pour connaître exactement la nature de ces déchets, la raison de leur présence en Russie et leur origine (EDF, Areva, autres...).