Gros contrat nucléaire russe en Turquie

La Russie a signé ce mercredi un accord avec la Turquie pour la construction de la première centrale nucléaire du pays, un projet estimé à 20 milliards de dollars (15,8 milliards d'euros). Particularité, Moscou gardera la propriété de cette centrale.

Gros contrat nucléaire en Turquie pour l'industrie russe. Un accord a été signé ce mercredi par le vice-Premier ministre russe, Igor Setchine, et le ministre turc de l'Energie, Taner Yildiz, durant une visite officielle du président Medvedev à Ankara, qui prévoit une coopération en vue de la construction et l'exploitation d'une centrale nucléaire sur la côte méditerranéenne turque.

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a précisé que la construction débuterait après la ratification de l'accord par les parlements des deux pays.

"C'est un très gros contrat", a déclaré Sergueï Kirienko, directeur général du géant nucléaire Rosatom. "Le prix approximatif d'un tel projet est d'environ 18-20 milliards de dollars". Il a aussi indiqué que la Russie serait propriétaire de la centrale, en ne détenant "pas moins qu'une part assurant le contrôle". "Il s'agit d'une situation nouvelle", selon lui. "La Russie n'avait jamais auparavant possédé de centrale nucléaire hors de son territoire (...) Pour nous, il s'agit d'un contrat extrêmement important".

Le consortium russe était le seul candidat pour la construction de cette centrale de 4.800 mégawatts à Akkuyu. La procédure a suscité des critiques, le prix offert par le consortium pour fournir de l'électricité au réseau turc étant supérieur à celui du marché.

Le Conseil d'Etat turc avait annulé l'an dernier un autre appel d'offres remporté par un consortium mené par la société d'Etat russe Atomstroyexport.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 4
à écrit le 13/05/2010 à 14:28
Signaler
Rosatom, n'est ce pas la société pour qui Siemens a quitté Areva?

à écrit le 12/05/2010 à 22:16
Signaler
Nos amis russes feraient bien de commencer par revoir leur parc électronucléaire et celui des pays de leur ancien bloc de l'est s'ils prétendent à une quelconque maîtrise du sujet, il y a encore quelques unités type Tchernobyl (sinon pire) en exploit...

à écrit le 12/05/2010 à 16:01
Signaler
Pour répondre a Démosthene, la réponse est plutôt dans l'orientation économique. les réserves de pétrole s'épuisent et la Turquie prend les devants avec un investissement dans la production d'électricité et éviter une hausse inévitable du prix du pét...

à écrit le 12/05/2010 à 13:23
Signaler
Sans doute un exemple de la volonté européenne de la Turquie ?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.