Pétrole : l'OPEP a décidé de ne pas toucher au robinet

Réunie samedi à Quito, l'organisation des pays exportateurs de pétrole ont reconduit les quotas de production, inchangés depuis janvier 2009. L'Equateur a proposé une taxe sur les exportations.
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Comme prévu, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP ), qui se réunissait samedi à Quito, a annoncé la reconduction des quotas de production, au niveau de 24,84 millions de barils par jour pour la 7ème fois consécutive, depuis janvier 2009. 

" L'augmentation de la consommation mondiale de brut devrait être moins importante en 2011 qu'en 2010 ", a indiqué le cartel, qui a mis en avant la recrudescence des incertitudes économiques  telles que la crise des dettes en Europe, la faible consommation des ménages et le taux de chômage élevé dans les pays développés.

Vendredi, l'Opep avait très légèrement relevé sa prévision de demande de pétrole pour 2011. La flambée de la semaine dernière des cours du baril, passé au dessus de 90 dollars pour la première fois depuis deux ans, n'a pas suffi à faire changer d'avis les membres de l'Opep. Ils ont considéré le niveau des cours " justifiés ". " Les prix que nous constatons en ce moment sur le marché n'affectent pas la croissance mondiale ", a assuré M. al-Badri, réaffirmant que, davantage que les prix, l'organisation se préoccupait " de la demande, des stocks et de l'offre ".

De son côté, l'Equateur a appelé l'OPEP à soutenir une taxe sur les exportations de brut. " Appliquer une taxe sur les sources d'émissions de CO2 permettrait d'atteindre la justice économique et la justice climatique, car les consommateurs de pétrole payeront davantage pour des émissions à produire ", a fait valoir le président équatorien Rafael Correa , à l'ouverture de la rencontre de l' Opep. Selon lui, une taxe de 5 % sur l'ensemble des exportations de brut pourrait générer environ 40 milliards de dollars par an.

" L' OPEP pourrait réussir là où le protocole de Kyoto a échoué, à faire en sorte que les émetteurs de CO2 assument les effets de leurs actions et paient pour la pollution qu'ils génèrent ", a résumé le président équatorien, qui conseille que le fonds ainsi créé et alimenté soit utilisé pour compenser les effets du réchauffement climatique et financer la réduction des émissions de CO2, en aidant notamment à combattre la pauvreté dans les pays pauvres importateurs de pétrole.

" C'est la proposition la plus concrète jamais émise pour passer de la rhétorique à l'action dans la lutte contre le changement climatique ", a assuré Rafael Correa, déplorant les " maigres résultats " du sommet international sur le climat achevé vendredi à Cancun.

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