EDF : le nucléaire se porte bien

EDF affiche un bénéfice en hausse de 54% au premier semestre 2011. Le groupe envisage de doubler ses investissements dans les centrales nucléaires d'ici à 2015.
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Au premier semestre, EDF a enregistré un chiffre d'affaires en très léger recul -0,2%, soit 33,5 milliards d'euros. Alors que son bénéfice net progresse de 54%, soit 2,6 milliards d'euros. La performance opérationnelle d'EDF profite du contre coup de la provision d'un milliard d'euros réalisée au premier semestre 2010 afin de couvrir les risques de perte de valeur de ses actifs aux Etats-Unis.

Mais le niveau élevé de production des centrales nucléaires a aussi joué son rôle. "Ce premier semestre 2011 est marqué, par une excellente performance opérationnelle notamment liée à l'augmentation de la production nucléaire en France et au Royaume-Uni. " EDF, a donc revu sa prévision de production nucléaire annuelle à la hausse, soit 411 à 418 Terawatts/heure (TWh) prévus, contre 408 à 415 auparavant.

Désormais, le groupe français "intégrera les enseignements de Fukushima" c'est promis, a précisé le groupe dans son communiqué. Dans cette optique, les centrales françaises vont se prêter au jeu des stress tests. L'orientation stratégique d'EDF vise à prolonger la durée de vie des centrales nucléaires françaises au-delà de 40 ans et ceci en toute sécurité. "En 2010, en France, 1,7 milliard d'euros d'investissements ont été consacrés aux programmes d'entretien et d'exploitation des centrales. Ce montant  atteindra 3,4 et 3,6 milliards d'euros en 2015, a estimé EDF dans son communiqué.

Le nucléaire sera plus que jamais de la partie en France. EDF a annoncé son intention d'accroître d'environ 400 Mégawatts (MW) ses capacités de production nucléaire d'ici 2018. Aujourd'hui le groupe dispose de 62.600 MW de capacité nucléaire installée. L'investissement nucléaire est décidément stratégique en terme d'emplois, EDF prévoit d'ors et déjà un besoin de 2300 employés supplémentaires dans la production et l'ingénierie d'ici 2015. Mais d'ici là, le groupe devra relever le "défi du renouvellement de 40% de ses effectifs sur les 5 à 10 prochaines années", comme l'a précisé le communiqué. 

Alors que les tensions sur le prix de gros de l'électricité restes vives, Henri Proglio, a estimé qu'il "serait naturel" que le prix auquel il doit céder à ses concurrents une partie de son électricité d'origine nucléaire, fixé à 42 euros le mégawatt/heure au 1er janvier 2012, monte à 46 euros. Mais le président directeur général d'EDF s'est gardé de s'exprimer sur une éventuelle hausse parallèle des tarifs résidentiels.

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