La Marée noire en mer du Nord s'aggrave

Par latribune.fr  |   |  345  mots
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La rupture d'un oléoduc de Shell la semaine dernière en mer du Nord a provoqué une "importante" marée noire,. Près de 216 tonnes de pétrole, soit l'équivalent de 1.300 barils, se sont déversés.

La rupture d'un oléoduc de Royal Dutch Shell la semaine dernière en mer du Nord a provoqué une "importante" marée noire, avec une fuite persistante, ont déclaré lundi le gouvernement britannique et la compagnie pétrolière. "Les estimations actuelles évoquent une fuite de plusieurs centaines de tonnes de brut", a déclaré le ministère de l'Energie et du Changement climatique (DECC).
"Pour le plateau continental britannique de la mer du Nord, la fuite est importante", a ajouté un porte-parole du DECC. "Ils (Shell) s'efforcent de maîtriser complètement la fuite."
Une fuite de cette échelle constituerait la plus grave marée noire en mer du Nord depuis l'an 2000, lorsque plus de 500 tonnes s'étaient déversées dans la mer.
D'après Shell, près de 216 tonnes de pétrole, soit l'équivalent de 1.300 barils, se sont déversés en mer du Nord, une fuite qualifiée de "significative".
"Le travail se poursuit pour empêcher le pétrole situé sous la ligne de flottaison de s'écouler dans la mer", a déclaré lundi la compagnie pétrolière dans un communiqué. "Nous avons pris le problème très au sérieux et nous y avons répondu rapidement."
Le pétrole d'un puits du gisement de Gannet, à 180 km à l'est d'Aberdeen (Ecosse), propriété de Shell, s'écoule depuis mercredi, mais la pression diminue depuis que la multinationale a fermé le puits le jour même.
Le champ pétrolier de Gannet est la propriété conjointe de Shell et d'Exxon. Shell en assure l'exploitation.
A titre de comparaison, l'explosion du puits Macondo de BP avait entraîné l'an dernier la fuite de 5 millions de barils.
Le DECC s'est fait l'écho des prévisions de Shell qui estime que la marée n'atteindra pas le rivage dans la mesure où il est dispersé naturellement par les vagues.
L'organisation de défense de l'environnement Greenpeace ainsi que la Société royale pour la protection des oiseaux (RSPB) ont déploré un manque d'information sur l'incident.