La SNCF, Rhodia et ArcelorMittal s'associent dans l'électricité

En s'alliant à Vattenfall, les trois groupes cherchent à maîtriser un élément crucial de leurs coûts.
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Le marché électrique français va accueillir de nouveaux acteurs. La SNCF, le producteur d'acier ArcelorMittal et le chimiste Rhodia vont s'allier avec l'électricien suédois Vattenfall pour briguer les concessions hydroélectriques qui devraient prochainement être ouvertes à la concurrence dans l'Hexagone, ont indiqué ce lundi des proches du dossier, confirmant les informations des « Échos ». Les trois groupes associés seront, chacun, « ultra-minoritaires » dans le consortium, selon le quotidien.

Les partenaires avaient prévu de communiquer en détail le 4 janvier sur ce projet, destiné à permettre à des groupes particulièrement gourmands en énergie de bénéficier de tarifs avantageux à l'occasion de l'ouverture à la concurrence du marché de l'hydroélectricité. Pas moins de 49 barrages, répartis en une dizaine de lots, doivent être accessibles d'ici à 2015 à des acteurs autres que leurs exploitants historiques, EDF et GDF Suez.

1,2 milliard de coût annuel

« L'énergie représente notre plus gros poste de coûts », confirme-t-on chez Rhodia. Racheté en début d'année par le belge Solvay, le chimiste évalue à 1,2 milliard d'euros le montant annuel de ses dépenses énergétiques et de celles de sa maison mère. Il participera au ­consortium via sa filiale ­Rhodia Energy, chargée d'optimiser les achats d'énergie et qui gère Orbeo, sa division dédiée au marché du CO2.

« L'investissement [dans le consortium avec Vattenfall, Ndlr] restera modique », tempère-t-on cependant dans l'entourage des intéressés. Notamment au regard du milliard et demi d'euros investi en 2007 par Exeltium, le consortium regroupant sept industriels ? dont Rhodia et ArcelorMittal ? désireux de sécuriser leurs approvisionnements auprès d'EDF.

Les concessions les plus importantes sont situées dans les vallées de la Truyère (Aveyron), de la Dordogne (Corrèze) et de Bissorte (Savoie). Mais le processus traîne ; aucun appel à candidature n'a encore été lancé alors que les deux premières concessions, en Isère et dans les Pyrénées, devaient être ouvertes à la concurrence fin 2010. Le processus pourrait ne démarrer que fin 2012, élection présidentielle oblige, soulignent « Les Échos ».

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Commentaires 2
à écrit le 28/12/2011 à 17:41
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C'était bien la peine d'obliger la SNCF à vendre il y a quelques années sa filiale SHEM de centrales hydro électriques dans les pyrennées à GDF SUEZ, encore un beau gachis sur le dos de l'Etat, vive le libéralisme et continuons à prendre les françai...

à écrit le 27/12/2011 à 7:40
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Que laisse-t-on encore le milliardaire "Lasky Meetal"entrer dans l'électricité française !Il nous a déjà coulé toute notre sidérurgie .

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