Le projet de privatisation de Rosneft est incertain, dit Moscou

"La question est de savoir si nous pourrons le faire l'an prochain", a dit la ministre à des journalistes. "Il y a différentes propositions, qui ne portent pas seulement sur une vente sur le marché mais aussi sur un échange d'actifs."
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Le projet du gouvernement russe d'ouvrir au privé le capital de Rosneft, le premier producteur de pétrole brut du pays, ne sera peut-être pas mis en oeuvre en 2012, en partie parce que l'entreprise envisage un échange d'actifs, a déclaré lundi la ministre de l'Economie, Elvira Nabioulina.

La Russie table sur plus de 10 milliards de dollars (7,6 milliards d'euros) de recettes de privatisations en 2012 et Rosneft est censé en assurer à lui seul la majeure partie.

"Il y a un point d'interrogation sur (la privatisation de) Rosneft. Cela fait partie de nos projets mais la question est de savoir si nous pourrons le faire l'an prochain", a dit la ministre à des journalistes. "Il y a différentes propositions, qui ne portent pas seulement sur une vente sur le marché mais aussi sur un échange d'actifs."

Rosneft a échoué cette année à conclure un accord d'échange de participations avec BP, les actionnaires russes de TNK-BP, dont le géant britannique possède la moitié, étant parvenus à faire capoter l'opération en portant le dossier en justice.

Le groupe russe s'est depuis tourné vers l'américain ExxonMobil, avec lequel il a conclu un accord pour exploiter des champs pétroliers et gaziers dans l'Arctique russe et la mer Noire. L'accord ne prévoit cependant aucun échange de participations.

Moscou a par ailleurs dû geler le projet de cession d'une part minoritaire du capital de Sberbank, la première banque du pays, en raison de conditions de marché défavorables.

Le gouvernement n'a présenté aucun calendrier pour d'autres opérations de privatisations.

Darya Korsunskaya, Marc Angrand pour le service français, édité par Catherine Monin

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Commentaire 1
à écrit le 27/12/2011 à 23:57
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Ce serait très mauvais pour le peuple russe. Pour comprendre, il suffit de regarder en France ce qui s'est produit avec Total et d'autres sociétés d'origine françaises. Dans les années 60s, lorsque Total et Elf faisaient la gloire de l'industrie éner...

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