Google poursuit ses investissements dans les énergies vertes

Par Dominique Pialot  |   |  385  mots
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Avec 915 millions de dollars dépensés en 2011, la firme de Moutain View ne lève pas le pied sur les GreenTechs.

Certes, ce n'est qu'une goutte d'eau en comparaison de ses 38 milliards de chiffre d'affaires, mais 915 millions de dollars reste une somme qui mérite qu'on s'y attarde. C'est ce qu'a investi le géant du Net dans des projets solaires ou éoliens pour la seule année 2011.
L'ampleur de quelques-unes des opérations réalisées ces dernières années laisse songeur : 100 millions de dollars dans une ferme éolienne de l'Oregon de 845 MW qui devrait être la plus grand au monde ; 168 millions dans une ferme solaire d'Ivanpah dans le désert californien de Mojave opérée par BrightSource Energy ; 280 millions investis avec Solar City dans l'activité solaire pour le résidentiel ; 75 millions dans un fonds d'investissements monté avec Clean Power Finance ; ou encore 94 millions dans un portefeuille de projets solaires aux côtés du fonds KKR…
Cet intérêt pour les énergies propres intrigue. Mais, comme l'explique Rick Needham, directeur des opérations « green business », il ne s'agit pas de philanthropie mais bel et bien de business. Fermes éoliennes, centrales solaires et même, panneaux photovoltaïques posés sur les toits des particuliers, constituent autant de pistes pour diversifier les placements du groupe dans des secteurs offrant de bons retours sur investissements et décorrélés de ses autres activités. C'est pourquoi Google tient à faire taire les rumeurs nées en fin d'année dernière selon lesquelles il sortirait de ces investissements.
Convaincu que toutes les technologies permettant de produire de l'énergie renouvelable auront un rôle à jouer, Google diversifie ses investissements au sein même du secteur. Mais la firme de Moutain View privilégie les projets conçus pour produire des revenus réguliers dans la durée (les tarifs d'achat de l'énergie produite sont garantis sur 20 ans en moyenne) et permettant de bénéficier de crédits d'impôt qui compensent leur taxe professionnelle.
Or ces capitaux propres « fiscaux » constituent aux Etats-Unis un mode de financement qui devient de plus en plus essentiel pour les énergies renouvelables, à mesure que d'autres ressources se tarissent. D'autres grands groupes comme Apple et ses 97 milliards de dollars de cash, ou encore General Electric (78 milliards), Toyota (48 milliards) ou Microsoft (43 milliards) auraient d'ailleurs les moyens d'imiter Google et de contribuer ainsi au développement de ce secteur…