Uramin : Areva renonce à ses accusations contre Anne Lauvergeon

Areva abandonne ses soupçons à l'encontre de l'ex patronne du groupe. L'Etat veut renforcer son contrôle en demandant la transformation du groupe en une société avec conseil d'administration. Sébastien de Montessus aurait présenté sa démission.
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Au terme de l'enquête confiée en interne à trois administrateurs indépendants, Areva joue l'apaisement face aux accusations portées ces derniers temps contre Anne Lauvergeon. Après plusieurs semaines de très vive polémique autour des conditions d'acquisition par Anne Lauvergeon de la société minière Uramin, le conseil de surveillance d'Areva « a constaté que la sincérité et la régularité des comptes des exercices antérieurs n'étaient pas remises en cause », indique le groupe dans un communiqué. Areva a lancé cette enquête après avoir passé une dépréciation de 1,5 milliard d'euros sur Uramin achetée 1,8 milliard en 2007.

Cette conclusion sonne comme un désaveu à l'égard de Sébastien de Montessus, l'un des cinq membres actuels du directoire, qui a distillé une série d'accusations contre l'ex patronne du groupe ces derniers mois et commandité des enquêtes officieuses contre elle en 2010 et 2011.Selon certaines informations, celui-ci aurait présenté sa démission.

Le conseil resserre tous les boulons

« Néanmoins, compte tenu des dysfonctionnements relevés, le Conseil estime qu'il convient de revoir en profondeur la gouvernance d'Areva afin de s'assurer que des décisions touchant à des acquisitions ou à des investissements importants soient à l'avenir instruites et validées dans des conditions garantissant une meilleure sécurité juridique et financière et permettant un dialogue plus transparent entre le management et le Conseil de surveillance.», poursuit le conseil de surveillance d'Areva. Abaissement à 20 millions d'euros du seuil de passage d'une acquisition devant le conseil de surveillance, création d'un comité d'éthique, obligation faite au directoire de mettre par écrit ses délibérations, mise en place d'un comité chargé de valider les estimations des réserves minières, le conseil de surveillance resserre tous les boulons.
Enfin, le conseil « a demandé au directoire de mettre à l'étude la transformation de la forme juridique de la société en société anonyme à conseil d'administration ». Cette modification de la gouvernance permettra à l'Etat actionnaire à plus de 80% du groupe de mieux contrôler la direction du groupe. Cette transformation devrait être l'occasion de libérer Jean-Cyril Spinetta, président du conseil de surveillance, qui veut partir depuis qu'il a repris des fonctions exécutives chez Air France -KLM.
 

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