Le suisse Klesch s' intéresserait à la raffinerie de Berre-L'Etang

Le groupe d'investissement suisse, déjà candidat à la reprise de trois raffineries du groupe Petroplus en Europe, est intéressé par la raffinerie du groupe LyondellBasell à Berre-l'Etang (Bouches-du-Rhône), menacée de fermeture, selon l'intersyndicale.
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Ce serait inespéré pour les salariés de la raffinerie de LyondellBasell. Le groupe d'investissement suisse Klesch, déjà candidat à la reprise de trois raffineries du groupe Petroplus en Europe, est intéressé par la raffinerie de Berre-l'Etang (Bouches-du-Rhône), menacée de fermeture, a annoncé mardi l'intersyndicale. "Le groupe Klesch vient d'adresser à la suite d'échanges avec l'intersyndicale et ses conseils une lettre d'intention au terme de laquelle il se dit intéressé par l'achat de la raffinerie et du vapocraqueur", affirment les syndicats CFE/CGC, CFDT, CFTC, CGT et FO dans un communiqué, en demandant à la direction actuelle et aux pouvoirs publics d'étudier cette possibilité "avec le plus grand sérieux".

Contacté par l'AFP, le groupe suisse s'est refusé à tout commentaire dans l'immédiat. Selon les syndicats, cette piste, initiée par les organisations syndicales après l'annonce en novembre par le chimiste français Arkema d'une cession de ses activités vinyliques (PVC, chlore) à Klesch, "ouvre une alternative crédible à la fermeture de la raffinerie". Le délégué CGT, Fabien Astier, met en avant la cohérence du projet, qui permettrait de développer les synergies entre la raffinerie, le vapocraqueur et l'usine Arkema de Fos-sur-Mer.

Vigilance

Interrogé sur le profil de Klesch, présenté par les syndicats d'Arkema, hostiles à la cession du pôle vinylique, comme un "fossoyeur", Fabien Astier a dit "rester vigilant". "Nous ne sommes pas prêts à signer un chèque en blanc", a-t-il prévenu. Le groupe doit "démontrer toute sa crédibilité au travers d'une vision industrielle, financière et sociale en phase avec nos exigences sur ce site dans l'intérêt des salariés et de l'ensemble du site pétrochimique de Berre", précise l'intersyndicale.

La direction actuelle avait annoncé le projet de fermeture de la raffinerie le 27 septembre 2011, faute d'avoir trouvé un repreneur, invoquant "de lourdes pertes". Ce projet, qui devait toucher 370 salariés sur les quelque 1.250 qui au total travaillent sur le complexe du groupe américain LyondellBasell autour de l'étang de Berre, avait entraîné le vote immédiat de la grève, avec blocage des unités, pendant près de deux semaines, avant l'octroi par la direction d'un sursis. La raffinerie est actuellement "mise sous cocon", c'est-à-dire arrêtée mais entretenue pour être prête à redémarrer en cas de repreneur, que les syndicats recherchent activement.

Outre la raffinerie de LyondellBasell, Klesch s'est récemment déclaré intéressé par trois raffineries du groupe Petroplus, en cours de démantèlement pour cause de faillite : Petit-Couronne (Seine-Maritime) en France, Coryton en Angleterre et Ingolstadt en Allemagne.

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Commentaire 1
à écrit le 22/02/2012 à 5:06
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Ce n'est pas la raffinerie que Klesch veut mais le vapocraqueur ; nuance !!!

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