
Le moratoire décrété par le gouvernement d'Angela Merkel consécutivement à la catastrophe de Fukushima au Japon il y a près d'un an, avait conduit à la fermeture de huit réacteurs nucléaires (dont un était déjà à l'arrêt). Pour combler le déficit de production énergétique, l'Allemagne a dû "à très court terme combler sa baisse de production en activant principalement ses moyens thermiques, réduire massivement ses exportations et devenir importateur sur certaines frontières", explique l'étude du cabinet SIA Conseil publiée mardi.
La France "a répondu à très court terme au besoin allemand en passant d'une situation importatrice à exportatrice sur leur frontière commune", ce qui a été rendu possible par une forte disponibilité des réacteurs français et une faible consommation intérieure liée à un climat doux, ajoute le cabinet.
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Selon l'étude, en augmentant le volume d'électricité vendue à l'Allemagne entre mars et décembre 2011, l'Hexagone aurait empoché quelque 360 millions d'euros. Le cabinet dit avoir effectué ce chiffrage en analysant d'une part les données sur les échanges d'électricité entre la France et ses voisins, qui montrent que la France est devenue soudainement exportatrice nette vers l'Allemagne suite au moratoire décrété outre-Rhin, et d'autre part sur un prix moyen du mégawatt-heure ainsi exporté évalué à 51 euros.
SIA Conseil ajoute que la France "peut encore en 2012 espérer tirer des revenus supplémentaires en exportant vers l'Allemagne".
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