Au Groenland, le pétrolier Cairn cherche mais ne trouve pas

Grâce à des cessions d'actifs, le pétrolier écossais Cairn Energy a présenté mardi un bénéfice net de 4,1 milliards de dollars, multiplié par quatre en un an. Le groupe affiche en revanche une perte opérationnelle avant impôts de 1,19 milliards de dollars reflétant les coûts de sa campagne d'exploration au large du Groenland restée jusque-là sans résultat.
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Le groupe pétrolier écossais Cairn Energy a fait état mardi d'une envolée de son bénéfice net 2011, qui a plus que quadruplé en un an pour passer à 4,1 milliards de dollars. Mais cette performance s'explique avant tout par des cessions d'actifs. En décembre et après de longues négociations, le groupe avait notamment finalisé la vente pour plus de 9 milliards de dollars au groupe minier Vedanta d'une part majoritaire dans sa filiale en Inde, quatrième compagnie pétrolière et gazière du pays et qui contrôle l'immense champ de Mangala au Rajasthan. Cairn Energy a rappelé mardi avoir conservé 22% des parts de ce gisement dont la production continue de monter en puissance, ce qui doit lui assurer des revenus réguliers.

Si on exclut les ventes d'actifs, le tableau est moins rose pour Cairn Energy. L'année 2011 se traduit en effet par une perte opérationnelle avant-impôts de 1,19 milliard de dollars. Ce résultat négatif reflète en réalité les coûts de sa campagne d'exploration au large du Groenland sur laquelle le groupe fondait de gros espoirs mais qui s'est révélée jusqu'à présent décevante. Cairn a déjà été contraint de fermer plusieurs puits faute de résultats probants depuis le début de sa campagne d'exploration au Groenland en 2010, qui a suscité la colère des défenseurs de l'environnemment. Mais le groupe "reste convaincu que tous les ingrédients du succès sont réunis" et ne semble pas disposé à jeter l'éponge. Il a néanmoins cédé en janvier au norvégien Statoil une part de ses droits d'exploration du bloc de Pitu, situé dans la baie de Baffin, à l'ouest de l'île.

Le groupe, qui est spécialisé dans la recherche d'hydrocarbures dans des zones peu ou pas explorées, a lancé d'autres pistes pour développer ses activités, particulièrement en Méditerranée orientale, où des pays comme le Liban cherchent à vérifier l'existence de ressources potentielles, à la suite de la découverte récente de gisements gaziers prometteurs au large d'Israël. La compagnie a aussi acquis l'an dernier deux permis d'exploration au large de l'Espagne.

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