Démission à la tête de la coentreprise de BP en Russie

Le milliardaire russe Mikhaïl Fridman quitte ses fonctions de directeur général de TNK-BP ainsi que son poste de président du directoire de la structure gérant les actifs de la société en Russie et en Ukraine. La coentreprise russo-britannique n'a pas précisé les raisons de son départ.
Mikhaïl Fridman, lors d'une conférence de presse à Moscou en 2008 - Copyright AFP

L'oligarque russe Mikhaïl Fridman a démissionné de ses fonctions à la tête de la coentreprise pétrolière russo-britannique TNK-BP, a annoncé lundi la société, sans préciser les raisons de ce départ. "Mikhaïl Fridman a envoyé une lettre au conseil d'administration de TNK-BP, notifiant sa démission du poste de directeur général de TNK-BP", indique le groupe dans un communiqué. Le milliardaire avait été nommé à la tête de la coentreprise en 2009, mais uniquement par intérim, et il était prévu qu'il laisse la place en 2011 au vice-président de la société Maxime Barski. Mais ce dernier, qui s'était prononcé en faveur d'une direction de la société indépendante de ses actionnaires, n'a pas été nommé à ce poste en 2011 et a fini par démissionner en octobre.

Mikhaïl Fridman a aussi envoyé une missive aux actionnaires de la coentreprise annonçant son départ du poste de président du directoire de TNK-BP Management, une structure gérant les actifs de la société en Russie et en Ukraine. Les deux démissions doivent prendre effet dans 30 jours, précise la coentreprise. Ensuite, "TNK-BP sera dirigé par un groupe de cadres détenant les pouvoirs de mandataires dans leurs domaines de responsabilité", ajoute-t-elle.

Le troisième producteur de pétrole en Russie

Créée en 2003, TNK-BP est détenue à 50% par BP et à 50% par le consortium russe Alfa Access Renova (AAR), regroupant Mikhaïl Fridman et les milliardaires Viktor Vekselberg, Len Blavatnik et Guerman Khan. "Les actionnaires d'AAR Guerman Khan et Viktor Vekselberg restent dans les affaires en tant que directeurs exécutifs et membres du directoire", précise la société. Contacté par l'AFP, le porte-parole d'AAR s'est refusé à tout commentaire. La coentreprise est le troisième plus gros producteur de pétrole en Russie et l'un des plus beaux actifs de BP, représentant environ un quart de la production mondiale du géant britannique.

La société commune a toutefois été le théâtre de plusieurs conflits entre ses actionnaires. Le dernier en date remonte à janvier 2011, quand BP a signé une alliance avec le numéro un russe du pétrole, le groupe public Rosneft, visant à explorer l'Arctique. Cette entente a finalement échoué, ayant été bloquée par le consortium AAR, qui a fait valoir que l'accord constituait une violation du pacte d'actionnaires de TNK-BP, la coentreprise n'étant pas invitée à rejoindre l'alliance. En août 2011, Rosneft s'est trouvé un nouveau partenaire dans le projet avec l'américain ExxonMobil.

 

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