Schneider Electric bondit en Bourse

Le groupe français d'équipements électriques a confirmé mercredi ses objectifs financiers pour 2012. Les incertitudes sur l'économie mondiale limitent la visibilité mais Schneider Electric prévoit de reprendre les acquisitions. Ces résultats ont été accueillis par une hausse de l'action au CAC 40.
Jean-Pascal Tricoire, président du directoire de Schneider Electric. Copyright Reuters/Charles Platiau

Sur les six premiers mois de l'année, le bénéfice net du groupe Schneider a progressé de 11% à 890 millions d'euros. Le chiffre d'affaires du groupe affiche lui une progression de 10% sur la même période, à 11,4 milliards d'euros. Pourtant, il ne faut pas se laisser tromper, en croissance organique c'est-à-dire sans les acquisitions (notamment celle de l'espagnol Telvent) et les variations de taux de change, la progression n'a été que de 0,2%.
Ces résultats sont tout de même légèrement supérieurs à ce que prévoyaient les analystes interrogés par l'agence Dow Jones. Ils comptaient sur un bénéfice de l'ordre de 843 millions d'euros et des ventes semestrielles de 11,3 milliards d'euros.

Ralentissement en Chine

De manière qualitative, les marchés d'Europe du Sud et d'Asie (surtout au Japon et en Chine) ont eu tendance à se replier. Ce retrait a été compensé par les résultats en Amérique du Nord et dans le reste du monde. Ils sont notamment tirés par la Russie, le Moyen Orient et l'Afrique.
En Chine, la baisse de chiffre d'affaires est de l'ordre de 5%, mais Schneider y réalise tout de même 12% de son activité. Selon Emmanuel Babeau, directeur financier de la firme, cette baisse chinoise est liée « à un très bon premier semestre 2011, à l'impact des mesures de restriction du crédit prises par les autorités chinoises et à l'effet du ralentissement mondial sur les exportateurs chinois ».

Relancer les acquisitions

Pour le patron de Schneider, Jean-Pascal Tricoire : « les incertitudes relatives à l'économie mondiale et les tendances contrastées des marchés continuent de limiter la visibilité à court terme ». Mais le patron de l'équipementier électrique a confirmé les objectifs d'une croissance nulle à légèrement positive du chiffre d'affaires et d'une marge brute d'exploitation comprise entre 14 et 15%.
Le groupe a aussi indiqué que sa priorité restait son plan stratégique « Connect ». Schneider veut notamment poursuivre son essor dans les pays émergents et dans les systèmes d'économie d'énergie. Jean-Pascal Tricoire a annoncé que le groupe serait « plus actif sur le front des acquisitions, mais avec modération et une claire préférence pour les acquisitions de petite ou moyenne taille. »
Schneider espère ainsi pour la période 2012-2014, une marge brute d'exploitation entre 13% et 17%, un milliard d'euros de gains de productivité et une croissance organique dépassant de 3 points celle du PIB mondial.

Les investisseurs ont jugé positivement les résultats et projets de l'équipementier. A 16h30, à la bourse de Paris, l'action Schneider gagnait 4,59% à 48,145 euros. Soit la deuxième performance du CAC 40 derrière EADS.
 

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