A Tokyo, tous les vendredis, les anti-nucléaires manifestent pour la fin du nucléaire

Par latribune.fr  |   |  346  mots
Copyright Reuters
Comme presque tous les vendredis depuis des mois, plus d'un millier de manifestants se sont rassemblés vendredi devant les bureaux du Premier ministre japonais pour exiger la fin de l'exploitation de l'énergie nucléaire.

Plus d'un millier de manifestants se sont rassemblés vendredi devant les bureaux du Premier ministre japonais pour exiger la fin de l'exploitation de l'énergie nucléaire, 17 mois après l'accident de Fukushima, a constaté un journaliste de l'AFP. Cette manifestation a été convoquée à Tokyo via internet comme presque tous les vendredis soirs depuis des mois.

"Je suis venu aujourd'hui car je m'inquiète pour la vie des enfants et des générations futures", a déclaré un vieil homme devant la foule via un haut-parleur. Il a osé une comparaison avec les temps difficiles de la Seconde guerre mondiale, lorsque les gens du commun étaient forcés d'adopter une discipline militaire et contraints à la pauvreté sous le contrôle strict de l'Etat. "A l'époque, la vie des Japonais a été gâchée par des ordres du gouvernement et des grandes entreprises", a-t-il raconté, ajoutant: "Aujourd'hui avec l'énergie nucléaire, le gouvernement et les grandes entreprises négligent la vie des gens".

Deux réacteurs fonctionnent à nouveau au Japon depuis juin

Au coeur de la colère des manifestants figurait la décision prise en juin par le Premier ministre, Yoshihiko Noda, de relancer deux réacteurs, pour la première fois depuis l'accident de Fukushima. Ces deux tranches, situées dans la centrale d'Oi (centre du Japon), sont les seules à tourner actuellement au sein du parc nucléaire japonais qui en compte 50 au total. Les autres sont maintenues à l'arrêt en raison de nouvelles mesures de sécurité exigées par les autorités depuis l'accident de Fukushima, le pire du secteur depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986.

Cette catastrophe intervenue en mars 2011 dans le nord-est du Japon, après le passage d'un tsunami, a forcé une centaine de milliers d'habitants de la région à quitter leur maison, souvent sans perspective de retour à moyen terme. Le principal rassemblement de protestation contre le nucléaire depuis a eu lieu mi-juillet, lorsque de 75.000 à 170.000 personnes se sont retrouvées dans un grand parc de la capitale, selon la police et les organisateurs.