
Les associations de consommateurs restent assez insensibles au geste du gouvernement qui leur réserve la (presque) primeur des mesures de lutte contre la flambée des prix à la pompe en les recevant lundi à Bercy. Et pourtant le ministre de l'économie Pierre Moscovici et celui de la consommation Benoit Hamon présenteront dès lundi à l'UFC-Que Choisir et à CLCV leur dispositif, tandis que les distributeurs pétroliers devront, eux, attendre mardi pour en prendre connaissance.
Cette marque d'égard ne suffit pas à leur faire approuver les deux mesures déjà dévoilées : une baisse « modeste » et « provisoire » des taxes sur les carburants et la mise en place d'un « organisme de surveillance de l'élaboration des prix", dans le but de vérifier que les stations-essence ne gonflent pas indûment leurs marges. « Avec cette baisse des taxes, le gouvernement est complètement à côté de la plaque », lance Alain Bazot, président de l'association UFC-Que Choisir. «Avec cette mesure, l'Etat va s'appauvrir, alors qu'il ne peut pas se le permettre, et le consommateur ne va rien sentir », ajoute-t-il. « Le gouvernement désigne inutilement les distributeurs à la vindicte populaire avec cet observatoire. Le problème des prix des carburants ne vient ni des taxes, ni des marges de distribution, mais des marges de raffinage », affirme-t-il.
"Ce n'est pas à la hauteur de la situation"
« La baisse des taxes, c'est bien quand l'essence vaut très peu cher. Aujourd'hui c'est autre chose qu'une petite mesure qu'il faut prendre », enchérit Reine-Claude Mader, présidente de la CLCV. « Nous ne sommes pas contre la mise en place d'un observatoire, nous l'avons même demandé, mais cette mesure n'est pas à la hauteur de la situation », ajoute Thierry Saniez, de CLCV. « Quand vous avez un problème, vous voulez des solutions pas un observatoire pour analyser le problème ».
Un des rares à afficher une certaine satisfaction, c'est l'association « 40 millions d'automobilistes » qui profite du débat actuel pour tenter de se hisser dans la cour des interlocuteurs de l'Etat sur ce dossier. « On salue la création de cet organisme. On sera vraiment heureux si les automobilistes sont intégrés à cet outil », déclare Pierre Chasseray, délégué général de l'association qui compte 320.000 membres. Et il affiche son programme : « On espère que cet organisme se réunira souvent. Si on l'intègre, on veillera à ce qu'il ne soit pas une coquille vide mais un outil de défense du pouvoir d'achat de l'automobiliste ». Il a envoyé une demande écrite à Bercy pour faire partie des invités lundi. Sans réponse à ce jour.
"Il faut une baisse radicale des taxes"
Si elles jugent les initiatives actuelles du gouvernement insuffisantes, les associations de consommateurs proposent, elles, des plans d'actions plus larges. Pour CLCV, il faut s'attaquer aux quatre composantes du prix du carburant : les taxes, les marges de distribution et de raffinage mais aussi au prix mondial du brut. Il faut d'abord baisser radicalement, et non pas « modestement », le poids des taxes. « Est-ce normal qu'un produit qui est une dépense contrainte pour des milliers de gens, et qui est en train de devenir inabordable, soit taxé au deux tiers ? » s'exclame Thierry Saniez, qui n'exclut pas que cette baisse s'accompagne d'un hausse de la fiscalité sur d'autres domaines.
« Pourquoi les raffineurs ont-ils multiplié leurs marges par trois depuis dix ans ? et les distributeurs par deux ? », s'interroge-t-il, n'hésitant pas à contredire les affirmations des professionnels. Eux-même confortés par un rapport récent de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes que la Tribune s'est procuré. Pour Alain Bazot, d'UFC-Que Choisir, c'est même la question centrale. « « Il n'est pas normal que toute la société souffre au bénéfice d'une seule entreprise, Total, qui affiche des profits faramineux complètement illégitimes ». « Avec les nombreuses fermetures récentes de raffineries en Europe, la stratégie des pétroliers est clairement de raréfier le produit. Et donc de le rendre plus cher », affirme le président de l'association.
Les deux associations de consommateurs se rejoignent également pour demander une approche européenne, voire mondiale, de régulation du marché pétrolier. Et une politique française volontariste de sortie du pétrole. « Il faut sortir les Français de la dépendance au pétrole. Cela devrait être la priorité numéro un, en développant notamment des alternatives à l'automobile, dans les zones péri-urbaines notamment », estime Alain Bazot.
En attendant, ils restent prudents sur les idées qui circulent actuellement : des chèques-carburants distribués par les entreprises (« Qui paierait ? quid des non salariés ? », s'interroge Thierry Saniez), ou du retour des vignettes. « Un système qui permettrait le financement solidaire par les populations aisées des centre ville des populations des zones rurales à revenus modestes ? c'est séduisant, mais très schématique », commente-t-il.
Cela, dit puisque le pétrole pollue, il est normal de le taxer lourdement comme tous les polluants.
Mais est-ce le cas de notre budget "essence" à nombre de kilomètres égal ?
Les voitures d' aujourd'hui consomme en moyenne au moins 30 % des modèles équivalents datant de dix ans ou plus.
Mr Ayrault, votre beau rapport de vos "grands spécialistes" des ministères a-t-il noté cet autre point???
quel en était le prix et la parité euro/dollard ?
De plus, si vous faisiez le calcul, vous constateriez que parité incluse cela ne fait pas le compte.
En 2008: baril 150$ / parité 1,5, soit baril à 100? / SP 95 à 1,5? ......!!!!!!!
AVANT de lancer des jolis mots qui font sérieux, merci d'aller regarder des sites comme boursorama ou prixdubaril.com vous aurez directement le cours en Euro!
Si tout ce tapage se ramène à 1 ct d'euro de rabais par litre, alors celà donnerait un plein pour 50 cts de réduction.
Une brimade insupportable: 1/2 euro pour 50 litres de carburant!
L'Association des Consommateurs devrait manifester à cette insulte en refusant radicalement une proposition aussi rabaissante.Malgré toutes les mauvaises explications trouvées par le gouvernement, le citoyen lui, ne voit que les engagements présidentiels censés améliorer le contenu de sa marmite. De ce point de vue, rien n'a encore change, sauf les cadeaux corporatistes somptuaires qui ruinent un peu plus notre économie !
On achète d'abord les voix, et après "ON VERRA BIEN" assure Haynault le sous-fifre, avec une affectation méprisante, qui se voudrait être un sourire.
Au lieu de prendre des vacances, ne pouvait-il pas bosser un peu au lieu de faire du 35h gouvernemental?
A les entendre , no problèmes...
Pétrole WTI : 89$
Pétrole Brent : 103$
Cela doit donc être très cher pour expliquer le prix du carburant. Comme c?est l?été, qu?il fait beau et que l?on serait mieux à une terrasse ou au bord de la piscine à siroter sa boisson préférée, nous pourrions nous arrêter là !
Oui mais ?. toi, lecteur attentif, toi qui a lu le premier billet de ce blog, tu sais que nous allons creuser un peu plus.
Le pic de prix du pétrole a été atteint en juillet/août 2008. A ce moment, le sans plomb était à 1,5 et les échanges de pétrole au maximum (durée très courte) se sont fait à :
Pétrole WTI : 145$
Pétrole Brent : 146$
Tiens, tiens me direz-vous mais c?était beaucoup plus cher ! Comme certains me brandissent déjà la pancarte « parité euro/dollar », voici les chiffres :
2008 : parité 1,5
2012 : parité 1,2
Et rassurez-vous, je vous fais le calcul :
Pétrole WTI en 2008 : 96 ?
Pétrole Brent en 2008: 97 ?
Pétrole WTI en 2012 : 73 ?
Pétrole Brent en 2012: 85 ?
Le pétrole était donc environ 20% plus cher pour du carburant légèrement moins cher que maintenant !
La hausse du prix de l?essence est donc à chercher ailleurs? peut-être dans les marges du raffinage qui est devenu un quasi monopole d?une société à très profits très, très élevés?
sauf que lorque on a ouvert la machine ......
Pour résumer, je dis juste que l'on fait dire au chiffre ce que l'on veut et qu'il serait plus honnête pour l'état et les médias de parler de référentiel. Concernant mon budget personnel, je me moque un peu du cout annuel si le litre de GO augmente de 20ct, par contre pour certain cette différence est lourde à supporter.
aux USA: 1 litre: 90 cents
en Australie: 1.12
au LUX: 1.24
en France: 1.70
en NZ: 1.25
J'suis sympa je vous donne ce conseil gratuitement.
Les taxes au volume ont été mises en place à la suite des premiers chocs, et ces taxes ont été efficaces : un Européen consomme à peu près la moitié du pétrole consommé par un Américain. Pousser les produits et modes de vie vers une dépendance moindre au pétrole et l'unique maigre chance de « gérer » le virage.
Et quoi qu'on en dise, pour cela les taxes au volume sont le meilleur instrument, ne pas oublier que les bagnoles n'ont fait que grossir ! (dernière clio plus lourde que ne l'était une R16 par exemple).
Décision du gouvernement idiote, anachronique, cout-termiste comme il est impossible de faire pire.
Et le plus grand drame dans cette histoire, est sans doute le silence assourdissant au sujet de ce qui nous arrive dessus ... (et maintenant, pas dans 10 ou 20 ans)
A signer et relayer :
http://tribune-pic-petrolier.org/
La décision du gouvernement est ridicule parce qu'elle ne fera gagner que 3/4 cts par mois aux Français, donc rien, et elle coûtera chère mais dans le moyen terme, il faudra bien réduire les taxes pour plafonner le prix le temps que l'électrique prenne la relève.
Que celui qui consomme 3 l aux 100 avec son véhicule me donne la recette. Il ne faut pas confondre les données constructeurs obtenues dans des conditions et avec des réglages optimaux et la consommation de tout un chacun même ayant des réflexes de conduite "écologiques". Pour ce qui est des véhicules à propulsion électrique, à mon humble avis, ce n'est pas demain la veille qu'ils prendront la relève, s'ils la prennent un jour d'ailleurs.
Aujourd'hui il est à 1.44 le litre pourtant le change dollars / euro et le prix du baril sont restés identiques.... on nous prend vraiment pour des imbéciles
Ça a toujours été le cas.
La vaseline elle n'a pas augmenté.
Vous faites pas de soucis
Ça va continuer.