Total ne "peut pas faire plus" qu'une baisse de 5 ou 6 centimes selon son PDG

Total ne "peut pas faire plus" que la diminution de 5 ou 6 centimes de ses tarifs en vigueur dès ce mercredi, a indiqué le PDG du groupe, Christophe de Margerie, expliquant que le groupe pétrolier était contraint par l'interdiction de vendre à perte imposée aux stations-service.
Le PDG de Total, Christophe de Margerie - Copyright AFP

Après l'annonce mardi par Pierre Moscovici d'une baisse des prix à la pompe "jusqu'à 6 centimes" par litre, le PDG de Total a indiqué mercredi matin qu'il s'agissait de l'effort maximum que pouvait fournir son groupe. "On ne peut pas faire plus parce que nous sommes limités par nos marges, et cette fameuse histoire de vente à perte", a plaidé Christope de Margerie au micro de RTL. "Sur une période courte, nous pouvons vendre à perte", mais pas "sur un an", a-t-il rappelé. Or, "en baissant de 3 centimes (les tarifs, en plus de la diminution de taxe de trois centimes décidée par l'Etat, ndlr) sur certaines stations, bien évidemment, nous allons vendre provisoirement à perte", puisque "la marge d'une station c'est un centime", a-t-il expliqué.

"Pas de risque de manque de pétrole"

Par ailleurs, Christophe de Margerie a reconnu que si les cours mondiaux du pétrole brut continuaient à grimper, cela serait répercuté sur les prix à la pompe, contrecarrant les efforts du gouvernement pour les faire reculer. Mais il a souligné que cela n'arriverait pas forcément, en raison de facteurs qui pourraient entraîner une détente des cours pétroliers. "Bien sûr que oui, ils (les prix à la pompe, ndlr) répercuteront la baisse ou la hausse (du brut). Ce n'est pas un blocage, nous sommes soumis aux prix du brut, aux cours de l'euro et du dollar", a-t-il souligné. Cependant, il y a "une pression à la baisse des prix du brut", en raison notamment de la dégradation de la conjoncture, a-t-il fait valoir, et "il n'y a pas de risque de manque de pétrole", le marché étant correctement approvisionné selon le PDG de Total. Pourtant, les ministres de ministres des Finances du G7 ont appelé mardi les pays producteurs de pétrole à augmenter leur production pour répondre à la demande. Ils se sont en outre dit prêts à puiser dans leurs réserves stratégiques au cas où la hausse des cours du brut menacerait la croissance mondiale.

Mardi, le groupe avait annoncé qu'il diminuerait ses tarifs de vente des carburants de 5 à 6 centimes de litres dans ses stations-service françaises, dont 2 à 3 centimes à sa charge. En incluant la baisse de taxe de 3 centimes par l'Etat, le groupe va réduire ses prix dès ce mercredi de 6 centimes sur autoroute et de 5 centimes sur le reste de son réseau (hormis certaines stations opérant sous marque Total mais appartenant à des exploitants indépendants, qui fixent librement leurs prix).

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Commentaires 23
à écrit le 29/08/2012 à 14:09
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Pauvre Moustache, on va se cotiser pour lui.

le 29/08/2012 à 14:31
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LE MIEUX EST DE SE PASSER DE SES PRODUITS nous avions ELF et sa belle gestion ..donc il faut faire avec

à écrit le 29/08/2012 à 13:01
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"la marge d'une station c'est un centime" IL NOUS PREND VRAIMENT POUR DES CONS CELUI LA.

le 29/08/2012 à 13:54
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en lisant ton commentaire on se dit qu'il n'a pas totalement tord

à écrit le 29/08/2012 à 11:31
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Nous sommes entrés dans un monstrueux choc pétrolier : le fait que l'on est aujourd'hui à/autour du pic mondial (maximum de flux, de débit) de production de pétrole. Les taxes au volume ont été mises en place à la suite des premiers chocs, et ces tax...

le 29/08/2012 à 13:19
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Le Pic pétrolier est une réalité que ne veulent pas voir nos gouvernants.Ni beaucoup de monde, d'ailleurs, installé dans l'illusion d'un confort acquis et éternel. Nos dirigeants font tout pour repousser le moment où ils devront dire que l'ère du pét...

à écrit le 29/08/2012 à 11:06
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oops: post qui accusent.... où et non ou.....

à écrit le 29/08/2012 à 10:35
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Je ne souhaite pas défendre TOTAL, qui vend très souvent l'essence 12 à 15 cents de plus que dans les grandes surfaces, mais je comprends la position du groupe dans la mesure ou le plus gros bénéficiaire est l'état avec 55 à 60 % de taxes! Aussi, cer...

le 29/08/2012 à 13:03
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L'état c'est toi, moi et nous tous. Le problème c'est que cet argent est utilisé n'importe comment.

à écrit le 29/08/2012 à 9:46
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Je ne comprend pas comment Total peut faire autant de bénéfice et annoncer qu'il ne font qu'un centime de marge, même pas de bénéfice par litre d'essence !!

le 29/08/2012 à 9:57
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C'est sidérant ce manque de culture économique en France. Total fait ses bénéfices en Angola, en Mer du Nord, Au Kazakhstan etc... dans tous les pays où il extracte du pétrole. Il a donc des comptes de résultat dans ces pays et paye des impôts dans c...

le 29/08/2012 à 10:55
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une extraction ne peut etre beneficiaire...

le 29/08/2012 à 11:15
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La question est de savoir à quel moment du cycle économique le pétrole prend de la valeur : au moment de l'extraction ou de sa transformation? C'est clairement au moment de l'extraction, puisque c'est le prix du pétrole brut augmente, pas la marge de...

le 29/08/2012 à 11:23
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Il ne faut pas oublier que l'essence n'est qu'une résultante du raffinage... aux différentes étapes de transformation du pétrole, total fait de l'essence, du diesel, des huiles, du gaz etc... 1 litre ne pétrole ne fait pas ''que'' 1 litre d'essence ...

le 29/08/2012 à 11:25
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@alouette, le cliché de total faisant ses bénéfices hors de france ont la vie très dure. ayez le courage de prendre les comptes de total et de les analyser (faites appel à vos connaissance sur la comptabilité des groupes internationaux) et vous vous ...

le 29/08/2012 à 12:33
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66% des effectifs du groupe ne son pas en France. le groupe 0% ou presque de son extraction (l?activité la plus rentable ) en France. La France représente moins de la moitié de sa capacité en raffinage (Anvers produit 50% de plus que donges...), ou d...

le 29/08/2012 à 13:17
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@sherpa, c'est vrai que le centre de gravité de total n'est plus en france depuis longtemps, il n'en reste pas moins qu'une répartition des coûts et des recettes en fonction de la localisation géographique de leur survenance (donc réelle) au lieu d'u...

le 29/08/2012 à 14:41
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L'extrraction est archi profitable puisque derrière Total revend ses barils de pétrole brut au prix du marché à des raffineurs -(dont lui même mais pas seulement). Ensuite, c'est le fameux débat des prix de transfert en fiscalité. eh bien justement ...

le 29/08/2012 à 16:03
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la france ne refacture pas à la "juste valeur économique", et s'est bien là l'un des coeurs du problème.

le 29/08/2012 à 16:43
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@ RPR intéressante notion..pas faux non plus. n?en reste pas moins que, par exemple, les champs exploités dans le golfe du Mexique sont raffinés aux usa, et distribués en Amérique du nord...le seul flux "retour " vers la France, c?est les dividendes ...

le 29/08/2012 à 17:31
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@sherpa, le débat est ouvert depuis longtemps dans les instance de normalisation des pratiques comptables. le fond de la question pour moi est la suivante : est-il normal qu'un groupe dont le siège social est en France, et qui affiche depuis plusieur...

à écrit le 29/08/2012 à 9:46
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le président de Total se moque de façon ignoble des consommateurs . ******************************************************************************* Les énormes bénéfices de cette franco-belge n/ont t/ils pas pour origine les clients ???

le 29/08/2012 à 10:36
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si. mais l?automobiliste français est il son client le plus important ?? non. loin de là. le profits de total sont réalise en amont : extraction , raffinage..de pétrole et de gaz aussi. d?ailleurs, ils pèse en France 3 fois moins que la grande distri...

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