Areva renonce à exploiter de l'uranium en Jordanie

La Jordanie a annoncé ce mardi avoir annulé une licence d'exploration d'uranium attribuée à une coentreprise contrôlée par Areva. Amman et Areva ne semblent pas d'accord sur la suite à donner aux récentes découvertes d'uranium dans le centre du pays. Areva préfère se retirer. Au même moment, le constructeur français concourt, dans le cadre de l'appel d'offres nucléaire du pays.
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La série noire continue pour Areva. Après la Tchéquie, c'est la Jordanie qui lui inflige un revers. Le pays, qui souhaite construire le premier réacteur nucléaire du monde arabe, a annoncé mardi avoir retiré à une coentreprise contrôlée par Areva sa licence d'exploration d'uranium. Areva affirme qu'il s'agit d'une décision prise d'un commun accord avec l'autorité nucléaire jordanienne, le constructeur préférant se retirer du projet. De son côté, Amman souhaite poursuivre, avec d'autres partenaires, affirmant que des études complémentaires faisaient état d'une concentration de minerai double de celle annoncée par Areva et son partenaire.
La co-entreprise entre Areva et Jordan Energy Resources Incorporated avait annoncé en juin avoir découvert plus de 20.000 tonnes d'uranium dans un gisement en Jordanie, pays qui cherche à développer l'énergie nucléaire pour satisfaire ses besoins intérieurs croissants en électricité. Mais la Commission jordanienne pour l'énergie atomique a indiqué avoir "embauché une importante firme australienne pour réévaluer les ressources en uranium et celle-ci a découvert que les ressources atteignent le double du montant annoncé par la Jordanian French Uranium Mining Company (JFUMC)". "Après avoir consulté d'autres compagnies internationales, la commission va continuer ses travaux d'exploration dans le centre de la Jordanie en s'appuyant sur l'expertise locale", a-t-elle ajouté.

Areva et Mitsubishi contre Rosatom
La Jordanie doit annoncer sous peu le nom de la compagnie qui construira le premier réacteur nucléaire du royaume. Areva a fait une offre conjointe avec le japonais Mitsubishi tandis que le groupe russe Atomstroyexport a fait une proposition concurrente. Le royaume, constitué à 92% de désert, est l'un des 10 pays les plus secs de la planète et cherche à développer l'énergie atomique afin d'alimenter des usines de dessalement de l'eau.
La Jordanie importe 95% de ses besoins en énergie. Elle veut développer des alternatives au gaz égyptien qui couvre habituellement 80% de ses besoins pour produire de l'électricité mais dont l'approvisionnement a été interrompu à plusieurs reprises depuis 2011 en raison d'attaques contre le gazoduc reliant l'Egypte à la Jordanie et Israël.
 

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Commentaires 4
à écrit le 24/10/2012 à 17:00
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Il n'y a pas d'eau et il, semblerait qu'il n'y ai pas de soleil non plus

à écrit le 24/10/2012 à 11:20
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Ben voyons, allons-y ajoutons du nucléaire dans la pétaudière qu'est le moyen-orient, décidément AREVA et le lobby nucléaire ont la palme de la palme de l'irresponsabilité !!!! Pourquoi pas en lybie et en Egypte? Ah c'est à l'étude? ouf alors.... Qu'...

à écrit le 23/10/2012 à 22:11
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avec de l'eau salée ou avec de l'air comment vivre quand il n'y a pas d'eau?

à écrit le 23/10/2012 à 20:23
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Comment refroidir un réacteur lorsqu'il n'y a pas d'eau?

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