RWE en perte de puissance. Le groupe allemand prévoit 6.700 suppressions de postes sur deux ans qui s'ajouteront aux 13.000 déjà prévus antérieurement et qui s'échelonneront également jusqu'en 2016. En tout, c'est donc 30% des effectifs dans le monde qui doivent être supprimés d'ici cette date.
Le producteur d'électricité souffre notamment de la décision d'abandonner le nucléaire outre-Rhin au profits de sources alternatives subventionnées comme les centrales à charbon. Il est également affecté par une baisse globale des prix en Europe. Une situation qui explique cette vaste restructuration incluant une réduction des investissements de l'ordre de 6 milliards d'euros répartie par an sur trois ans. Peter Terium, qui dirige RWE a regretté que :
"le sol se dérobe sous nos pieds dans notre activité traditionnelle"
Recul de 5% de la production d'électricité
Depuis le début de l'année, grâce à la résolution d'un litige avec Gazprom, le chiffre d'affaires du groupe allemand a augmenté de 4%. Mais la production d'électricité a reculé de 5% et surtout, comme l'a expliqué Peter Terium, elle n'est plus rentable. "Et là, c'est à la sphère politique de prendre ses responsabilités", a-t-il dit, taclant les promesses d'Angela Merkel au sujet du nucléaire.
Pour l'année prochaine, le groupe prévoit une baisse d'au moins 17% de son bénéfice d'exploitation, hors éléments exceptionnels, la chute prévue est encore pus vertigineuse: entre 38% et 48%.