Alstom : l'Etat n'est ni pour General Electric, ni pour Siemens

L'État "n'a pas de préférence" entre les offres de reprise d'Alstom et souhaite qu'elles "s'améliorent", a indiqué jeudi l'Elysée à l'issue d'une réunion destinée à faire le point sur ce dossier.
Selon une source au fait des discussions, Siemens prévoirait toujours de céder ses activités ferroviaires à Alstom. (Photo : Reuters)

La présidence française a appelé jeudi l'américain General Electric et le tandem germano-nippon Siemens/Mitsubishi Heavy Industries à améliorer leurs offres de rachat du pôle énergie d'Alstom, se refusant toujours à trancher entre les prétendants.

L'Élysée, à l'issue d'une réunion de trois quarts d'heure à l'Elysée autour du président François Hollande, en présence notamment du Premier ministre Manuel Valls et du ministre de l'Économie Arnaud Montebourg, a ainsi déclaré :

"Nous n'avons pas de préférence pour telle ou telle proposition. Nous avons des exigences qui sont l'emploi, le maintien de l'activité en France, l'indépendance énergétique. [...] Notre objectif maintenant c'est de continuer à aider à ce que les propositions s'améliorent pour servir au mieux ces différents objectifs."  

La présidence a par ailleurs précisé qu'une nouvelle réunion dans le même format se tiendrait "la semaine prochaine".

Une offre germano-nippone qui exclut les activités de distribution d'électricité

Si officiellement Siemens et Mitsubishi n'ont encore avancé aucune offre chiffrée, le quotidien japonais Nikkei, référence dans les milieux d'affaires de l'archipel, a affirmé qu'ils proposeraient 7,25 milliards d'euros dans leur offre commune qui sera confirmée au plus tard le 16 juin.

Inférieure en valeur à celle de GE, qui a déjà proposé 12,35 milliards d'euros pour les activités énergétiques du français Alstom, l'offre concernerait un périmètre plus petit, excluant notamment les activités de distribution et transmission d'électricité.

>> LIRE Les détails de l'offre de Siemens et Mitsubishi

Selon une source au fait des discussions, l'Allemand prévoirait toujours de céder ses activités ferroviaires à Alstom, qui veut se recentrer sur ce secteur jugé plus porteur, quitte à se passer de sa branche énergie qui pèse environ 70% de ses revenus.

 >> LIRE AUSSI Siemens prêt à céder ses trains pour créer un "champion du rail" ?

L'État pourrait dire non à tout moment

L'arrivée des Japonais dans la bataille pour Alstom bouleverse la donne pour la conquête de ce géant hexagonal, considéré comme stratégique par les plus hautes autorités de l'Etat.

General Electric cherche obtenir le feu vert des autorités françaises depuis qu'il a formalisé fin avril son offre pour racheter les activités d'énergie d'Alstom. Pour convaincre de sa pertinence, il a décidé de la prolonger de trois semaines, jusqu'au 23 juin.

Partisan d'un "Airbus de l'énergie", l'exécutif s'est doté d'un droit de veto dans le dossier et pourrait refuser les deux offres. D'autant plus que le ministre de l'Économie Arnaud Montebourg plancherait sur un plan C : une offre franco-française

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Commentaires 4
à écrit le 12/06/2014 à 18:59
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L'interventionnisme d'État Français Va Couler Ce Pays !!! Ces Politicards qui n'ont pas mis pieds dans l'entreprise vont dire, comment faire ?? Hallucinant !!!!

à écrit le 12/06/2014 à 16:19
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si l’état dit non aux 2 offres, il devra assumer les conséquences. y comprit de devoir brader un bout le jour ou ils seront vraiment au pied du mur...Mais les dirigeants eux seront totalement dédouaner , et pourrons aborder le mur sereinement, et le...

à écrit le 12/06/2014 à 15:35
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pourri ce dossier,par l'incompétence successive depuis plus de 10 ans et cela à tous les niveaux,ETAT,mais aussi Dirigeants, maintenant c'est la braderie, merci Qui?????

à écrit le 12/06/2014 à 15:04
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Vont-ils quelque part ou sont-ils complètement perdus, au "gouvernement" ?

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