Danger pour les producteurs d'énergie à l'horizon 2020

A cause d'une demande atone, l'augmentation des capacités de production va faire tendre les prix vers le bas jusqu'à la fin de la décennie. Cela pourrait entraîner une modification de la législation en place sur le marché de l'énergie.
Les producteurs d'énergie pourraient voir leur chiffre d'affaires sérieusement diminuer (photo : Reuters)

Les craintes d'EDF ont été confirmées par Moody's. L'agence de notation anticipe le maintien des prix de l'énergie à des niveaux bas jusqu'en 2020. Cela vient justifier la stratégie de la firme française de fermer temporairement certaines de ses centrales pour ne pas avoir une production trop élevée. 

Des moyens de production trop importants

Afin d'amorcer sa transition énergétique, l'Europe a accru ses capacités de production dans le secteur des énergies renouvelables. La capacité de production d'énergie propre en Grande-Bretagne, France, Allemagne, Espagne, Italie et dans les pays nordiques est passée de 205 gigawatts en 2009 à plus 290 fin 2013. 

Cette augmentation, écologiquement justifiée, vient accroître les capacités de production européennes. Ainsi, en raison de la faiblesse de la demande, les prix de gros tendent à baisser. 

C'est par exemple le cas en Allemagne où les prix de gros dans le secteur de l'énergie ont baissé de plus de 40% depuis 2011 et la soudaine augmentation des prix liée à la catastrophe de Fukushima. 

La possibilité d'une modification des règles sur le marché de l'énergie

Selon l'agence de notation Moody's, le marché de l'énergie européen risque de subir diverses modifications : 

"De notre point de vue, il va y avoir davantage de règlements et de réformes, ce qui affectera le secteur européen des services aux collectivités"

 La baisse de la rentabilité des producteurs d'énergie pourraient conduire les dirigeants nationaux et européens à adopter de nouvelles règles afin d'éviter une baisse trop importante des prix durant la prochaine décennie. Ces politiques anticipées par Moody's vont néanmoins à l'encontre de ce qui semble être la norme actuelle, c'est-à-dire la disparition progressive des tarifs réglementés. 

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Commentaire 1
à écrit le 03/07/2014 à 9:52
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A Athènes un foyer sur deux n'a déjà plus les moyens de se chauffer l'hiver... Comme disait Kouchner à l'époque : "Avec Maastricht, on rira beaucoup plus"...

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