Le pétrole est passé sous les 90 dollars à New York. Une première depuis avril 2013. À l'ouverture du marché, le baril de "light sweet crude" s'échangeait à 89,68 dollars, perdant 1,05 dollars. Dans le même temps, à Londres, le Brent de la mer du Nord reculait de 1,58 dollars à 92,58 dollars. Plus tôt durant la séance, le Brent était descendu à 91,55 dollars, soit un plus bas depuis juin 2012.
"Les prix du brut, qui étaient déjà assiégés de toutes parts par des indicateurs moroses, ont été mis à terre par les prix bradés proposés par l'Arabie saoudite", a estimé Phil Flynn de Price Futures Group, auprès de l'AFP.
Une série de statistiques macroéconomiques en provenance des principales régions du monde ont jeté le doute sur la tenue de la demande de pétrole. Face à ces perspectives de croissance ternes, "les investisseurs s'inquiètent vraiment d'un ralentissement de la demande énergétique".
Une offre très abondante
Parallèlement, l'offre de pétrole est abondante. La production ne cesse de grimper aux États-Unis grâce au développement du gaz de schiste. Et "en Russie, la production aurait atteint son plus haut niveau en huit mois et on s'attend à ce que le Kurdistan produise plus d'un million de barils par jour d'ici la fin de l'année prochaine", a détaillé à l'AFP Matt Smith de Schneider Electric.
Par ailleurs, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui pompe environ un tiers du brut mondial, "ne donne pour l'instant pas de signes d'une intention de réduire sa production", a relevé Phil Flynn. Au contraire, son membre principal, l'Arabie saoudite, "semble vouloir conserver sa place de numéro un en proposant un prix réduit à la Chine".
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