Laurence Parisot veut succéder à Henri Proglio à la tête d'EDF

Par latribune.fr  |   |  288  mots
Laurence Parisot a dirigé le plus puissant syndicat patronal, le Medef.
L'ancienne patronne du Medef a fait savoir auprès de Matignon qu'elle était candidate pour reprendre le flambeau si Henri Proglio, mal-aimé à gauche, n'était pas reconduit.

Laurence Parisot lorgne le poste de PDG d'EDF... Elle l'a directement fait savoir au Premier ministre, puis au Figaro... L'ancienne patronne du Medef a indiqué qu'elle serait candidate à la succession d'Henri Proglio si celui-ci n'était pas reconduit dans ses fonctions.

"J'ai évoqué avec le Premier ministre la rumeur selon laquelle Henri Proglio ne serait pas renouvelé. Je lui ai dit que, dans cette hypothèse, j'aimerais porter un projet pour EDF et conduire cette magnifique entreprise vers la nouvelle ère qui s'ouvre", a-t-elle déclaré, tout en ajoutant que Henri Proglio "pourrait légitimement être renouvelé, car son bilan est incontestable".

Laurence Parisot met en avant son expérience en tant qu'ancienne patronne des patrons et sa capacité au dialogue ainsi que son "sens de l'intérêt général".

"Mon moteur, c'est l'intérêt du pays, et EDF a un grand rôle à jouer", déclare Laurence Parisot, disant son adhésion aux objectifs de la loi sur la transition énergétique de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, qui, dit-elle "n'est en rien une entrave pour EDF, bien au contraire".

Le sort d'Henri Proglio toujours pas tranché

Pour l'instant, le gouvernement n'a donné aucune orientation sur ses choix pour la présidence de l'électricien français. Un conseil d'administration d'EDF est prévu le 16 octobre et devra statuer sur la reconduction éventuelle d'Henri Proglio. Le cas de ce patron nommé par Nicolas Sarkozy est probablement le nom le plus cité parmi les sièges devenus éjectables depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir en 2012. Ses inimitiés avec Anne Lauvergeon, sa proximité assumée avec l'ancien président de la République l'ont mis dans une position défavorable.