Gazprom est désormais seul maître de la société South Stream Transport B.V. Le groupe énergétique italien ENI, a confirmé lundi soir, 29 décembre, avoir cédé la totalité de sa participation (20%) dans le consortium South Stream au russe Gazprom.
Le géant gazier russe Gazprom avait également annoncé lundi le rachat des parts du français EDF (15%), et de l'allemand Wintershall (15%). Une annonce confirmée dans des communiqués par les groupes impliqués. Ces derniers n'ont toutefois pas précisé les montants de ces transactions.
Abandon du projet South Stream
Ces cessions de parts interviennent après l'abandon par Moscou, début décembre, du projet de gazoduc vers l'Europe. Initiative privée des groupes russe Gazprom et italien Eni d'un coût de 16 milliards d'euros, l'abandon du projet South Stream s'est fait sur fond de fortes tensions entre les Russes et les Occidentaux dans le cadre de la crise ukrainienne.
Le gazoduc, censé assurer la sécurité énergétique de l'Union Européenne grâce à des livraisons de gaz russe, devait relier sur 3.600 kilomètres la Russie à la Bulgarie pour se diriger ensuite vers l'Europe occidentale via la Serbie, la Hongrie et la Slovénie. Lancé en décembre 2012 avant le conflit russo-ukrainien, il visait au départ à diversifier les routes du gaz russe, en contournant l'Ukraine par où transite actuellement près de la moitié des livraisons russes à l'UE.
A la place, la Russie compte construire un nouveau gazoduc vers la Turquie, qu'elle approvisionne déjà via la mer Noire par le gazoduc Blue Stream, et faire du pays un important pays de transit pour le gaz russe.
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