Canicule : le pic de consommation électrique sera géré, pas d'arrêt de réacteur nucléaire prévu

Par AFP  |   |  277  mots
(Crédits : Reuters)
Chaque degré au-dessus des températures normales de saison se traduit par une hausse de consommation de 500 MW, soit l'équivalent de consommation de la ville de Bordeaux. Mais RTE assure que la hausse de la consommation ne lui posera pas de problème "pendant cette semaine de canicule" grâce à la disponibilité du parc nucléaire. Et pour l'instant, il n'est pas besoin d'arrêter un réacteur car les rejets thermiques dans les cours d'eau sont dans la norme.

La canicule devrait se traduire cette semaine par une consommation d'électricité "importante" en France avec l'utilisation des climatiseurs et ventilateurs mais l'approvisionnement devrait être assuré sans problème, a indiqué lundi le gestionnaire du réseau à haute tension, RTE.

"Les prévisions de RTE prévoient pour cette semaine une consommation d'électricité importante avec une potentielle pointe de consommation estivale le jeudi 27 juin à 13h avec 58.000 MW", a expliqué à l'AFP une porte-parole de l'entreprise.

Lundi, la consommation a atteint une pointe de 55.764 MW à 12H45, a indiqué RTE.

La consommation d'électricité augmente en période de forte chaleur en raison de l'utilisation des ventilateurs et climatiseurs.

RTE estime ainsi que chaque degré au-dessus des températures normales de saison se traduit par une hausse de consommation de 500 MW, soit l'équivalent de consommation de la ville de Bordeaux.

Le gestionnaire du réseau assure toutefois que "l'approvisionnement en électricité devrait être assuré sans difficulté pendant cette semaine de canicule".

La production d'électricité sera en effet "largement suffisante" pour répondre à la demande, avec au total 77.700 MW de production disponible, dont 45.900 MW de nucléaire.

RTE avait estimé début juin que la France devrait disposer de suffisamment d'électricité cet été, même en cas de canicule, grâce à une bonne disponibilité du nucléaire et à l'essor des énergies renouvelables. Ces prévisions sont "confirmées", a précisé lundi la porte-parole.

Une porte-parole d'EDF a de son côté indiqué à l'AFP qu'il n'y avait "pour l'instant pas d'impact envisagé" sur la production nucléaire, c'est-à-dire pas besoin d'arrêter de réacteur pour respecter les autorisations de rejet thermique dans les cours d'eau.