La Bretagne va se raccorder à l'Irlande grâce à un câble électrique sous-marin

Par AFP  |   |  311  mots
La partie sud de l'île sera ainsi pour la première fois reliée à l'Europe continentale. (Crédits : Pixabay / CC)
La Bretagne et l'Irlande seront reliées d'ici 2026 par un énorme câble électrique de 575 km (dont 500 km en sous-marin), pour un coût total du projet de 930 millions d'euros.

Le projet porte le nom de "Celtic interconnector". La Bretagne et l'Irlande seront reliées d'ici 2026 par un câble électrique de 575 km (dont environ 500 km en mer) pour un coût total du projet de 930 millions d'euros, a annoncé lundi la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Le câble à courant continu, d'une puissance de 700 MW, doit relier La Martyre, dans le Finistère, à Knockraha, dans la région de Cork. La partie sud de l'île sera ainsi pour la première fois reliée à l'Europe continentale.

L'instance française et son homologue irlandaise, la CRU, ont donné leur feu vert le 25 avril pour l'exploitation de l'installation par les gestionnaires des deux réseaux, RTE en France et Eirgrid dans l'Eire.

« Dans le contexte de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, le projet Celtic établira un lien direct entre l'Irlande et le marché intérieur européen de l'énergie », se félicite la CRE dans un communiqué. « Il contribuera en outre à la transition énergétique et apportera de nombreuses retombées positives en termes de sécurité d'approvisionnement, d'intégration des marchés. »

Solidarité électrique européenne

Reconnu Projet d'intérêt commun (PIC) par l'Union européenne dès 2013, le projet s'inscrit dans le développement des interconnexions électriques afin de mieux accompagner la transition énergétique en France, en Irlande et en Europe. Au titre du PIC, le projet est « éligible à un soutien financier de la part de l'Union européenne »Selon une « répartition des coûts qui reflète les bénéfices apportés par cette interconnexion aux deux pays », précise le communiqué, la France financera 35% du projet.

La CRE et la CRU espèrent ainsi que les subventions européennes couvriront au moins 60% du coût total du projet, dont un minimum de 195 millions d'euros reviendront à la France.