Le gaspillage alimentaire coûte cher aux écoles et aux hôpitaux

Par latribune.fr  |   |  325  mots
"Pour un hôpital qui sert 1.700 repas par jour, tous les jours de l'année, la facture (...) se monte à près de 193.000 euros par an", a calculé l'Ademe.
Les pertes et gaspillages d'aliments représentent un coût de 0,27 euro par repas, soit 14% du prix d'achat des aliments, selon une étude publiée mercredi par l'Ademe.

Au-delà de l'impact environnemental, le gaspillage alimentaire a également un coût... économique, selon une étude publiée mercredi par l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) et réalisée dans 12 établissements de la région Rhône-Alpes. Celle-ci conclut que 17% des aliments achetés sont jetés, représentant 14% de leur coût d'achat dans la restauration collective comme les écoles, les hôpitaux, les entreprises etc.

"Pour un hôpital qui sert 1.700 repas par jour, tous les jours de l'année, la facture (...) se monte à près de 193.000 euros par an", a calculé l'Ademe, alors que 540.000 tonnes de nourriture sont jetées chaque année dans la restauration collective. Pour un collège qui sert 300 repas pendant 145 jours par an, elle atteint 13.000 euros.

Dans le détail, les pertes et gaspillage d'aliments représentent un coût de 0,27 euro par repas, et même 0,68 euros en prenant en compte la gestion des déchets issus de ce gaspillage, l'énergie consommée pour préparer les plats, etc, détaille l'Ademe.

L'Isère en exemple

Les légumes, les viandes, les poissons et les œufs sont les catégories d'aliments les plus jetées, représentant 60% des quantités 70% des coûts perdus. Cette étude montre aussi que la lutte contre le gaspillage alimentaire peut être une source d'économies pour les établissements concernés.

L'Ademe lance quelques pistes : un meilleur calibrage des portions distribuées, ainsi que des actions sur la préparation ou la présentation des plats. Les économies réalisées permettraient aussi d'améliorer la qualité des près de 3 milliards de repas servis chaque année dans la restauration collective.

L'Ademe cite l'exemple du conseil départemental de l'Isère qui a réduit d'un tiers le gaspillage dans ses 96 collèges, réalisant une économie de 1 million d'euros par an, réinvestis dans des produits de meilleure qualité.

(Avec AFP)