Lutte contre le réchauffement climatique : Total et consort demandent le soutien des Nations Unies

Six compagnies pétrolières européennes, dont le numéro un français, demandent le soutien des Nations unies pour mettre en place un plan global de lutte contre le réchauffement climatique.
Les dirigeants de Royal Dutch Shell, BP, BG Group, Total, Statoil et Eni auraient déclaré avoir en commun des intérêts et des devoirs qui les pousseraient à "créer et mettre en place un système de tarification carbone réaliste".

Publié le 01/06/2015 à 09:54. Mis à jour le 01/06/2015 à 12:09.

Un système de tarification carbone à échelle mondiale va t-il voir le jour ? Six grandes compagnies pétrolières européennes, dont Total, demandent par la voix de leurs PDG, le soutien de l'Organisation des Nations Unies pour la mise en place de ce plan, comme le révèle le Financial Times le 31 mai. Une information confirmée dans un communiqué publié lundi 1er juin.

Énergies vertes et quota d'émissions carbone

Les dirigeants de Total, Royal Dutch Shell, BP, BG Group, Statoil et Eni ont déclaré, dans une lettre adressée à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), avoir "la ferme conviction qu'un prix du carbone permettra de se détourner des options les plus émissives [en CO2]". Surtout, une telle solution apporterait "la visibilité nécessaire pour dynamiser les investissements dans les technologies bas carbone et les ressources les plus pertinentes au rythme adéquat".

Les six chefs d'entreprise préconisent ainsi un dialogue avec les Nations unies et les gouvernements volontaires pour définir ce cadre réglementaire sur les émissions carbone. Pour compenser la baisse de production d'énergie, et même répondre à sa demande croissante, ils proposent notamment de miser sur les gaz naturels.

      Lire aussi : Changement climatique : les enseignements de la théorie économique

Les majors américaines font cavalier seul

Cette annonce démontrant une volonté européenne de lutter contre le réchauffement climatique n'est pas fortuite. Elle intervient tout juste six mois avant la 21e conférence internationale sur le climat, la COP21 qui se tiendra à Paris et qui devrait accueillir quelque 200 gouvernements. Surtout, un accord global sur le climat pourrait y être signé.

Mais les compagnies pétrolières américaines -et en particulier les numéros un et deux du secteur ExxonMobil et Chevron- ne font pas front commun avec leurs homologues européennes en vue d'un accord global. Rex Tillerson, le PDG de la première a en effet annoncé, lors de son assemblée générale annuelle, qu'il ne "ferait pas semblant" de suivre les vues de ses concurrents outre-Atlantique. Un refus de participer qui pourrait justement réduire l'impact des mesures demandées par les six entreprises européennes.

Total s'engage à sortir de ses activités dans le charbon

Par ailleurs, Patrick Pouyanné, le directeur général de Total, s'est engagé à sortir des activités qu'il possède encore dans le charbon, au cours d'une conférence de presse, lundi 1er juin."Il faut être cohérent. J'ai encore une petite activité de charbon, il faut en sortir", a-t-il dit.

Le groupe détient notamment une activité de production de charbon en Afrique  du Sud, "qu'on est en train de vendre", et une petite activité de commercialisation en Europe, a détaillé Patrick Pouyanné.

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Commentaires 4
à écrit le 01/06/2015 à 23:22
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J approuve la technique créer un problème et pleuré a l aide.

à écrit le 01/06/2015 à 11:21
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De une les températures n'ont pas augmenté depuis plus de 18 ans, et de deux rien ne prouve que ces variations de températures (à la hausse comme à la baisse) soient d'origine anthropique malgré la théorie fumeuse du CO2 destinée à faire les poches d...

à écrit le 01/06/2015 à 11:17
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Le pompier qui veut bannir définitivement l'incendie !! Et il va vivre de quoi après ? en tant que vendeur de glaces ?

à écrit le 01/06/2015 à 11:09
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Et revoilà les écolo-taxes. Et revoilà les Européens donneurs de leçons. Voici une demande de protectionnisme de la part des pétroliers européens. Aveux de faiblesse. L’énergie pas assez chère? Négation du Peak Oil.

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