Pétrole : accord russo-saoudien sans l'Iran pour stabiliser la production

Par latribune.fr  |   |  353  mots
Suite à l'annonce de l'accord le baril de Brent gagnait 3,71% à 10h03, grimpant à 34,63 euros.
L'Arabie Saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela ont conclu un accord pour "geler" leurs productions de brut à leur niveau de janvier. Mais ils doivent convaincre d'autres grands producteurs, notamment l'Iran qui a annoncé une forte hausse de sa production, après des années de sanctions. Cette condition hypothèque le succès de l'opération.

Le ministre nigérian du Pétrole était optimiste quant au fait que l''Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pouvait parvenir à un consensus pour soutenir les cours de l'or noir. Celui-ci est en bonne voie. Mardi 16 février, le Qatar, l'Arabie saoudite, le Venezuela et la Russie, qui n'est pas membre de l'Opep, ont conclu un accord pour geler leur production de brut à son niveau de janvier, à condition que d'autres grands producteurs fassent de même. "Le gel de la production devrait permettre de stabiliser le marché pétrolier", a expliqué le ministre qatari, Mohammad bin Saleh al Sada.

Cette annonce a été faite au cours d'un rencontre entre le Saoudien Ali Al-Nouaïmi et le Russe Alexander Novak --dont les pays sont parmi les plus gros producteurs de brut au monde-- débutée mardi et à laquelle participent également, leurs homologues du Qatar et du Venezuela.

Objectif: convaincre l'Iran de ne pas augmenter sa production

Le ministre saoudien de l'Energie espère que l'accord sera adopté par des pays membres de l'Opep et extérieurs à l'organisation. Néanmoins, l'Irak et l'Iran qui avaient annoncé souhaiter augmenter leur production, risquent de représenter un handicap. Téhéran avait annoncé prévoir une augmentation en mars de ses exportations de brut de 200.000 barils par jour. Et en janvier, le ministère iranien du Pétrole avait ordonné l'augmentation de la production pétrolière du pays de 500.000 barils par jour.

Le ministre vénézuélien a annoncé ce mardi qu'il se rendrait mercredi à Téhéran pour discuter de ce point avec ses homologues iranien et irakien. Le Venezuela est particulièrement engagé dans les discussions, car il est le pays qui souffre le plus de la chute des cours de l'or noir. Il s'est déclaré en "état d'urgence économique".

Suite à l'annonce de l'accord le baril de Brent gagnait 3,71% à 10h03, grimpant à 34,63 euros. Les cours du pétrole ont chuté de plus de 70% depuis les sommets atteints en juin 2014.