ArcelorMittal veut supprimer 1.400 emplois en France

Par latribune.fr  |   |  302  mots
Ces suppressions d'emplois, qui se feront sur une base volontaire, interviennent dans le cadre d'un plan de réduction de 9.000 emplois dans le monde annoncé la semaine dernière. Ce sont avant tout les cadres administratifs et non les emplois liés à la production qui vont être concernés.

Le verdict est tombé. Ce sont 1.400 suppressions d'emploi qui vont intervenir chez ArcelorMittal en France dans le cadre d'un plan de réduction de 9.000 emplois dans le monde. Le numéro un mondial de l'acier l'a annoncé ce lundi aux syndicats. Ces départs se feront sur une base volontaire d'ici le début de l'année 2009.

Ce plan français concerne les seuls salariés des "fonctions corporate, administratives et support --achats, commercial, gestion", a précisé le directeur général France, Daniel Soury-Lavergne, à l'issue d'une réunion avec les syndicats. En France, les salariés sont quelque 6.000 à assurer ces fonctions, sur un effectif total de 28.000 personnes toutes catégories confondues.

Lors de la réunion avec les syndicats, la direction a également proposé de discuter d'un "accord de groupe" qui définira l'organisation des départs et assurera un "traitement équitable" de chaque salarié concerné à travers des "mesures d'accompagnement du volontariat".

Dès la convocation vendredi des syndicats français pour la réunion de ce lundi, les réactions étaient vives sur les rangs des représentants des salariés. Dans un communiqué, la CFE-CGC qualifiait ainsi de "provocation" l'annonce faite par le groupe sidérurgiste, "qui vient de communiquer sur des résultats financiers record pour le troisième trimestre et attend une année 2008 largement profitable".

Si le numéro un mondial de l'acier reste en effet largement profitable, le groupe n'en souffre pas moins du ralentissement économique et de la baisse mondiale de la demande d'acier. Jeudi, le sidérurgiste a donc annoncé un plan de restructuration prévoyant la suppression de 9.000 emplois à travers le monde, soit 3% de son personnel, dont une grande partie en Europe. En début de semaine dernière, l'annonce avait déjà été faite de 2.400 emplois supprimés aux Etats-Unis.