"Nous demandons solennellement à ArcelorMittal de suspendre toute fermeture de site et de renoncer à toute autre mesure irrémédiable avant l'adoption d'un plan d'action pour l'acier par la Commission". Ces mots, relatés par LeMonde.fr, sortent de la bouche du vice-président à l'industrie de la Commission européenne, Antonio Tajani. Mardi avait lieu une table ronde sur l'avenir de l'industrie européenne avec les professionnels, les syndicalistes, et plusieurs ministres, dont Arnaud Montebourg.
Un plan qui pourrait l'aider "à sauver ses usines"
L'Européen demande à Mittal d'attendre "deux à trois mois", le temps de finaliser le plan de soutien à l'acier, qui pourrait "l'aider à sauver des usines". "Plusieurs pistes ont été évoquées lors de cette table ronde, comme un relèvement des taxes douanières sur les importations d'acier extra-communautaire, un plan de soutien à la recherche et développement, un allégement des contraintes législatives et réglementaires, ainsi que l'instauration d'une taxe carbone aux frontières de l'Europe", indique LeMonde.fr.
"Ce jour est à marquer d'une pierre blanche, c'est la première fois dans l'histoire de la Commission européenne qu'un commissaire interpelle directement une entreprise", s'est réjoui le ministre de l'Economie de la Région wallone, Jean-Claude Marcourt. Le dirigeant d'ArcelorMittal présent à la table ronde aurait fait part de ses désaccords selon les informations du Monde.
"La nationalisation temporaire reste sur la table"
Dans un entretien conjoint avec Jean-Claude Marcourt au Monde, le ministre du Redressement productif, indique que "la nationalisation temporaire reste sur la table, si ArcelorMittal ne tient pas ses engagements". Alors que le site de Liège est menacé de fermeture, Arnaud Montebourg, espère que son collègue wallon "réussir[a] à convaincre son Premier ministre, (...) là où j'ai échoué". Le 30 novembre, après avoir brandi la menace de la nationalisation de Florange pour sauver les hauts-fourneaux qu'ArcelorMittal désirait fermer, Arnaud Montebourg avait été désavoué par Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre avait finalement annoncé un maintien de l'emploi sur le site.
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