"Il m'a tout pris". Dans sa lettre d'adieu dont des extraits ont été publiés ce mardi par plusieurs journaux belges, cet employé vise directement le sidérurgiste. Alain Vigneron, 45 ans, a mis fin à ses jours dans la région de Liège samedi, soit deux ans jour pour jour après l'annonce de la fermeture des hauts-fourneaux de l'usine d'ArcelorMittal où il travaillait.
La direction de l'entreprise ainsi que les syndicats ont tenu à souligner le caractère privé de ce drame. "La direction d'ArcelorMittal Liège est très affectée par le décès de ce travailleur et ses pensées vont d'abord à la famille. (...) Au-delà, la direction ne souhaite pas faire d'autres commentaires sur un événement de vie privée", a indiqué la direction dans un communiqué.
Mittal responsable d'un "massacre sociale" selon un syndicat
De son côté la Confédération des syndicats chrétiens (CSC) pointe le caractère "infernal du mal-être des travailleurs" tout en rappelant qu'il s'agit d'" une affaire privée". La Fédération générale du travail de Belgique a quant à elle commenté l'événement en ajoutant que "si Mittal est responsable du massacre social, c'est de manière collective".
Deux employés d'ArcelorMittal à Liège se sont donné la mort l'an dernier, sans pointer du doigt leur entreprise.
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