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Vers la disparition des piles et des batteries grâce à EnerBee

Une start-up grenobloise, EnerBee, veut débarrasser les objets connectés de leurs piles ou de leur batterie en les remplaçant par un mini-générateur utilisant le mouvement pour se recharger.
"EnerBee a pour ambition de devenir, à moyen terme, l’acteur de référence de l’autonomie énergétique des objets connectés "

Les objets connectés ont la cote: smartphone, smartwatch, smart TV, bientôt toute la maison fonctionnera grâce à des télécommandes reliées à un réseau. Mais si la nécessité de recharger son téléphone tous les soirs est ancrée dans l'esprit de beaucoup de gens, devoir brancher sa montre ou sa télécommande n'est pas encore aussi naturel.
C'est alors qu'interviennent les mini-générateurs mis au point par EnerBee.

En effet, « ils sont capables de récupérer l'énergie d'un objet en mouvement, même à faible vitesse et de manière irrégulière. EnerBee a pour ambition de devenir, à moyen terme, l'acteur de référence de l'autonomie énergétique des objets connectés », explique l'entreprise. Il s'agit d'une petite dynamo, de la taille d'une pile bouton, qui se recharge au moindre mouvement et qui conserve l'énergie. Le geste nécessaire pour regarder sa montre suffit par exemple à la faire fonctionner.

Une technologie encensée

Issue de la French Tech et vainqueur en mai dernier du prix EDF Pulse dans la catégorie « Smart living », l'entreprise a également gagné le Prix spécial du jury
« création-développement » au concours i-LAB du ministère de l'Éducation nationale. Enerbee, créée il y a à peine plus d'un an, se positionne en avance sur un secteur en pleine expansion et convainc les investisseurs. Pour preuve, ses fondateurs ont reçu 2,5 millions d'euros de fonds pour continuer leur projet.

« Nous avons reçu beaucoup de soutiens de tous les côtés, l'entreprise est le résultat d'une collaboration de plus de 5 ans entre différents instituts scientifiques grenoblois : le laboratoire G2Elab de Grenoble INP, le CEA-LETI, le CNRS et l'université Joseph Fourier » se félicite le fondateur Jérôme Delamare.

Une percée technologique, économique et écologique

Avec environ un milliard de piles vendues chaque année en France, l'arrivée des mini-générateurs d'EnerBee pourrait sensiblement changer la donne. De quoi ouvrir des perspectives à de nombreux objets du quotidien. Les applications potentielles pour la domotique*, elles aussi, sont considérables.

« La sortie commerciale est prévue pour fin 2016. Notre générateur sera directement intégré par nos clients, fabricants de produits grand public et industriels, au sein de divers appareils, montres, interrupteurs, variateurs de lumière ou objets connectés pour la maison intelligente », poursuit Jérôme Delamare.

Conscients du potentiel de leur découverte, les créateurs de l'entreprise veulent faciliter la vie de tous les jours et espèrent également faire des émules.

« Nous souhaitons que notre générateur puisse être à l'origine d'une révolution d'usage, économique et environnementale ».

*Ensemble des techniques visant à intégrer à l'habitat tous les automatismes en matière de sécurité, de gestion de l'énergie, de communication, etc.

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Commentaires 5
à écrit le 10/12/2015 à 17:51
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il y quand meme un probleme: afin qu il y ait mouvement, il faut bien qu il y ait une source d energie non ? donc ce systeme peut eviter de cabler pour recuperer l energie ailleurs, ou remplacer des piles sur un systeme accessoire mais en aucun cas ...

le 03/01/2016 à 16:48
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donc dans les objets que l'on bouge par définition; ce qui sera déjà assez énomre

à écrit le 25/11/2015 à 17:49
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Faire disparaître les piles d'aujourd'hui est un bel objectif, c'est une pollution certaine et un non sens écologique. Au moins n'autoriser dans un premier temps que les piles rechargeables.

à écrit le 25/11/2015 à 9:48
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Je suis propriétaire d'une montre Seiko Kinétic depuis de nombreuses années et ce principe était déjà connu ça fonctionne à merveille, j'en témoigne je n'ai jamais changé de batterie depuis 15 ans

à écrit le 24/11/2015 à 15:57
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Il y a 40 ans, un cousin maternel avait une montre qui ne se remontait pas manuellement, les mouvements du bras la 'remontaient' (système à inertie), il suffisait de bouger un peu dans la journée. Comme pour tout, il n'y pas une solution unique univ...

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