La société de télécommunications brésilienne GVT, détenue à plus de 99% par le groupe Vivendi, n'est pas officiellement à vendre. Qu'importe, l'espagnol Telefonica a tenté sa chance en posant 6,7 milliards d'euros sur la table.

Le conseil de surveillance du groupe français l'étudiera et "décidera des suites à y donner" lors de sa prochaine réunion, selon un communiqué publié par l'entreprise ce mardi.

Offre en numéraire et en titres Vivo

L'offre de Telefonica se ferait à la fois en numéraire, à hauteur d'environ 60%, le reste en titres Vivo, la marque de Telefonica au Brésil.

"Plus gros opérateur du plus grand marché d'Amérique latine"

Vivendi se verrrait reconnaître 12% du capital de Vivo, qui, avec l'apport de GVT, deviendrait "le plus gros opérateur télécom sur le plus grand marché d'Amérique latine", a fait valoir Telefonica.

Si Vivendi accepte l'offre, il disposerait également de la possibilité d'acquérir 8,1% de Telecom Italia, dont le holding Telco, contrôlé par Telefonica, est le premier actionnaire.

Dans un communiqué séparé, Telefonica a précisé que son offre resterait valable jusqu'au 3 septembre.

GVT intéressait DirecTV en 2013

GVT avait déjà suscité l'appétit de DirecTV en 2013. Il souhaitait s'emparer du brésilien pour donner un coup de fouet à ses opérations en Amérique latine. Mais l'opérateur américain de télévision par satellite avait finalement jeté l'éponge.

Selon la presse, DirecTV avait proposé 5,8 milliards d'euros pour GVT, un montant inférieur aux 7,3 milliards réclamés par Vivendi.

"Free brésilien"

Vivendi avait mis la main sur GVT en 2009 pour 2,8 milliards d'euros. Depuis, cette filiale, souvent qualifiée de "Free brésilien", n'a cessé de croître à une vitesse record au point de devenir l'une des pépites du groupe français.