Coup d'envoi des soldes, gros rabais en vue

Par latribune.fr  |   |  415  mots
Les soldes commencent officiellement ce mercredi en France avec des rabais record. Une période qui devrait se traduire par une augmentation ponctuelle des achats mais pas par une hausse durable de la consommation, estiment les économistes.

En avant pour les bonnes affaires! A partir de ce mercredi et pour une durée de 5 semaines, la période offcielle des soldes démarrent. Si l'Est de la France - en raison de la proximité du Luxembourg dont les soldes ont démarré le 2 janvier - connait déjà les rabais depuis une semaine, le reste de l'Hexagone a du patienter jusqu'à aujourd'hui pour dénicher la bonne affaire. Sauf que les ventes privées - ces fameux cartons réservés aux meilleurs clients d'une enseigne - ont fait flores depuis la rentrée de septembre, avec un pic en décembre et dès le début janvier afin de faire venir les consommateurs peu enclins à dépenser en raison de la crise économique.

Quoi qu'il en soit, la chasse aux bonnes affaires va durer jusqu'au 10 février et les commerçants promettent dès le premier jour des ristournes entre 30% et 50%, certains sites internet allant jusqu'à 90%, pour écouler les invendus accumulés ces derniers mois en raison d'une conjoncture morose. Les soldes d'hiver sont la période la plus importante des enseignes de l'habillement en terme de chiffre d'affaires, puisque 13% de leurs ventes sont enregistrées au cours de cette période, contre 11% aux soldes d'été et 10% à Noël, selon l'Institut français de la mode.

En Meuse, Meurthe-et-Moselle et Moselle où les soldes ont donc commencé vendredi dernier , les commerçants évoquent un démarrage en fanfare, ce qui a fait prédire mardi à la ministre de l'Economie Christine Lagarde qu'ils "semblent bien se présenter" dans toute la France. Mais face à une conjonctue morose, encore assombrie par le bond du chômage en novembre, les ménages devraient limiter leurs dépenses, et ce malgré la baisse du prix des carburants.

"Soldes ou pas soldes, c'est un terreau très peu fertile pour engager des lourdes dépenses", prévient Alexander Law, économiste au cabinet d'analyse Xerfi, cité apr l'Agence Reuters. "Ces soldes tombent très bien mais on ne va pas avoir un grand 'boom' de la consommation", ajoute-t-il, prévoyant une hausse inférieure à 0,1% aux premier et deuxième trimestres. Pour sa part, Olivier Gasnier, économiste chez Société Générale estime qu'avec ces rabais, "les soldes devraient relativement bien fonctionner", mais  "le problème c'est après, on risque d'avoir une rechute assez marquée à partir de février". Ce dernier prédit ainsi  une baisse de 0,3% de la consommation au premier trimestre.