Soldes : gros rabais et stocks importants en perspective

Par latribune.fr  |   |  342  mots
Mercredi, 8 heures : le rendez-vous des fashionistas en tout genre et des chasseurs de bonnes affaires en général. C'est le coup d'envoi des soldes d'été, qui se poursuivront jusqu'au 28 juillet au soir. Au programme, des réductions "canon" dans toutes les boutiques mais aussi sur internet, où les boutiques en ligne n'en finissent pas de détourner les clients des magasins réels.

File d'attente, cohue et ruée sur les bacs "bonnes affaires" et les étiquettes alléchantes, la grande saison des soldes d'été s'ouvre demain (sauf en Corse et dans les Alpes maritimes, où elle débute le 8 juillet), mais les commerçants ne sont pas forcément sereins.

Entre janvier et mai, les ventes des boutiques indépendantes ont chuté de 8,3%. Dans les grands magasins, le recul est plus modéré (-2,7%), tout comme dans les grandes chaînes (-2,9%). La crise, le chômage qui monte et les perspectives économiques moroses sont de mauvaise augure.

Pour tenter d'appâter le client, les démarques devraient être importantes, dès les premiers jours. Le fameux "-50%" véritable Graal des shoppeuses (et des shoppeurs) devrait être présent sur les portants dès 8 heures mercredi matin. Aux Galeries Lafayette, on prévoit même la deuxième démarque au bout de huit jours seulement.

Les nouvelles "soldes flottantes" et les promotions en tout genre sont accusées par certains de "dérouter les clients". Tout comme la croissance constante des ventes sur internet représente une menace pour certains. Beaucoup de clients choisissent désormais ce mode d'achat pour éviter la foule des premiers jours et les sites internet rivalisent d'innovation pour faciliter la vie de leur client : livraison et essayages à domicile et procédures d'échange simplifiées sont devenus la norme.

Mais à l'Union des commerçants du centre-ville, Claude Boulle, le président se veut rassurant. Le printemps peu ensoleillé et un mois de mai propice aux week-ends prolongés ont poussé les consommateurs à reporter leurs achats. Tous les discours alarmistes ont contribué à repousser les achats, mais "ce n'est pas parce que les gens ont moins d'argent, c'est parce que leurs prévisions sont pessimistes", explique Claude Boulle.

Il est appuyé dans ses propos par une étude Benchmark, qui affirme que 32% des Français attendent effectivement une baisse des prix pour acheter. Ils vont avoir cinq semaines pour réaliser leur "bonnes affaires". Les soldes durent jusqu'au 28 juillet.