Les dirigeants de Pier Import retenus en otage par leurs salariés ont été libérés

Par latribune.fr  |   |  322  mots
La PDG et le gérant de l'entreprise Pier Import placée en redressement judiciaire ont été relâchés dans la matinée après avoir été retenus une nuit par les salariés. Ces derniers demandaient de meilleures conditions de licenciement et une révision du calcul des indemnités.

La dirigeante de Pier Import, Sonia Ben Behe, et son gérant, Gérard Démaret, ont été relâchés ce mardi matin après avoir été retenus dans la nuit de lundi à mardi au siège de l'entreprise à Villepinte (Seine-Saint-Denis) par des salariés mécontents. Ils n'ont fait aucune déclaration.

Les salariés de la société placée en redressement judiciaire le 2 septembre demandaient de meilleures conditions de licenciement et une révision du calcul des indemnités. "Pour l'instant, on ne peut pas être satisfait, car il n'y a pas d'avancée notoire sur les conditions de licenciement", a indiqué ce matin à la presse Yann Boivent (CGT, majoritaire).

"La seule avancée, c'est l'assurance de rencontrer Claude Ben Behe [le président du conseil d'administration de Forfinance, actionnaire de référence de Pier Import , Ndlr] mercredi après-midi. On espère que Forfinance mettra de l'argent pour des conditions de licenciement décentes", a-t-il également dit.

150 licenciements prévus

Les indemnités de licenciements sont calculées sur la base de deux-dixièmes de mois par année d'ancienneté. L'objectif des salariés est d'obtenir cinq-dixièmes. "Les demandes supra-légales sont en cours de négociation; personne ne sera floué dans ses droits", avait assuré Sonia Ben Behe.

Un comité d'entreprise (CE) s'était tenu lundi de 15 heures jusqu'à tard dans la nuit, au siège de la chaîne française de décoration et d'ameublement, mais sans aboutir à un accord. A la fin du CE, les deux dirigeants présents avaient été retenus, selon la CGT, par une cinquantaine de salariés, travaillant pour des magasins de toute la France.

Suite au placement en redressement judiciaire de l'entreprise, le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a demandé la cession de 20 magasins et la fermeture des 25 autres, ce qui devrait entraîner 140 licenciements. S'y ajoutera la disparition de dix postes au siège.